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COVID-19 avec les symptômes d’un système défaillant : les écarts entre les sexes dans le processus décisionnel

Points clés

Le titre de ce billet est celui d’un article de BMJ Global Health de début octobre 2020. Les disparités hommes / femmes sont connues et toutes les sociétés veulent les diminuer… en disant que cela va demander du temps pour des raisons diverses…  NO COMMENT.

Dans le cas de la COVID-19, ce sont des conseils scientifiques qui ont été créés de novo, donc la parité était facile à appliquer. Ces auteurs ont examiné la parité dans 115 comités théodules de 87 pays (tableau 1), et 7 comités ‘globaux’ comme OMS, EU (tableau 2).

Les résultats sont ceux qui étaient attendus. En lisant les tableaux, j’ai noté les pays ayant au moins un comité avec

  • 50 % de femmes ou plus : Afrique du Sud, Albanie, Autriche, Belgique, Canada, Equateur, Ethiopie, Finlande, Japon, Pays-bas, Comité Delfrayssy Portugal, Suède et USA ; notons que Finlande et Pays-Bas, avec 67 % de femmes ne respectent pas la parité !
  • zéro femme : Arabie Saoudite, Irak, Italie, Laos, Lituanie, Mali, Myanmar, Philippines et Thaïlande.

Les deux comités français sont considérés, avec respectivement 18,2 et 41,7 % de femmes. En France, comme dans les autres pays, ils n’ont pas compté les femmes qui servaient le café et tenaient le parapluie ! ETONNANT !

Je vous laisse rêver avec les conclusions principales :

  • Malgré de nombreux engagements mondiaux et nationaux en faveur d’une gouvernance mondiale de la santé incluant le genre, COVID-19 a suivi le modus operandi habituel – excluant la voix des femmes. Seuls 3,5 % des 115 groupes d’experts et groupes décisionnels identifiés dans le cadre de COVID-19 avaient une composition paritaire, tandis que 85,2 % étaient majoritairement masculins.
  • Le manque de représentation est l’un des symptômes d’un système défaillant où la gouvernance n’inclut pas le genre, la géographie, l’orientation sexuelle, la race, le statut socio-économique ou les disciplines hors de la santé – excluant en fin de compte ceux qui offrent des perspectives et expertises uniques.
  • Les systèmes de santé fonctionnels nécessitent un changement radical et systémique qui garantisse que les représentations diversifiées soient la norme – plutôt que l’exception.
  • Une communication et une prise de décision ouvertes, inclusives et transparentes doivent être privilégiées par rapport aux formes de gouvernance à huis clos ou traditionnelles.
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