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COVID-19 : les convenances sociales font oublier les bonnes intentions de la Science Ouverte : combien de complices ?

Points clés

Je remercie l’espace éthique région Ile-de-France, Polethis, le Cnrs, etc.. qui m’ont invité à participer au deuxième des 10 webinaires d’un cycle intitulé « Éthique de la recherche, intégrité et responsabilités scientifiques en situation de crise sanitaire : état des lieux, analyses et propositions » 10 séances, d’octobre 2020 à mars 2021« . Léo Coutellec a animé une discussion avec L Letellier, A Henri et moi-même sur le thème « Science ouverte, intégrité, fiabilité scientifique » le 4 novembre, et nous avons discuté avec 80 participants.

Science ouverte et intégrité : il existe une musique de fond qui semble dire que la science ouverte faciliterait l’intégrité scientifique. De bons exemples de l’intérêt de la science ouverte ont été discutés, et je suis un défenseur de la science ouverte. Lier science ouverte et intégrité n’est pas évident. J’ai repris l’article Gautret et al qui a lancé les fausses hypothèses d’efficacité de l’hydroxychloroquine dans la COVID-19, et qui a été cité 4 000 fois en 11 mois ! Je me suis associé à ceux qui demandent la rétractation. Les faits sont simples en comparant le protocole de l’étude et l’article publié :

GautretProtocole déposé le 10 mars 2020 (accessible sur le registre européen) : la condition médicale investiguée ; « Patients with documented respiratory infection with coronavirus SARS COV 2 » ; objectif principal : « To shorten the period of virus carrying and thus contagion » ; objectif secondaire : « To evaluate the clinical effectiveness of treatment on time to apyrexia, normalization of respiratory rate, and average length of hospital stay and mortality. » ; et surtout, dates d’évaluation : Day 1, Day 4, Day 7 and Day 14.

Ci-dessus, l’une des diapos que j’ai présentée.

Dans l’article, nous lisons : protocole accepté par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et le Comité de protection des personnes Ile-de-France les 5 et 6 mars 2020 ; publication le 20 mars, après soumission le 16… Par mal pour une étude de 14 jours, etc…

Plutôt que cibler des personnes, reconnaissons que le système ‘recherche’ a des incitatifs basés sur le volume des publications plutôt que la qualité.

Des convenances sociales ont fait que personne n’a bougé car les données sources n’ont pas été communiquées, ni demandées par (sauf erreur de ma part) :

  • Agence Nationale de la Recherche qui est remerciée comme financeur
  • ANSM et CPP IdF qui ont accepté le protocole*
  • Fabricants des médicaments
  • Université de Marseille (auteurs)
  • Hôpitaux de Marseille (auteurs)
  • CHU et Université de Nice (auteurs)
  • Référents intégrité des Universités et des Facultés de Médecine concernées.

Peut-on croire que la Science ouverte est acceptée par tous ces acteurs ? Sont-ils complices ? Une remarque : « Si j’étais référent intégrité à Marseille, je n’aurais rien pu dire »…..  Est-ce que l’intégrité intéresse les responsables de ces institutions ? OUI

  • Note du 15 mars 2021 : avec joie, j’ai constaté que la conférence nationale des CPP avait communiqué sur l’inclusion d’enfants hors protocole à l’IHU de Marseille. Dans cet essai, deux enfants avaient 10 ans, donc hors protocole autorisé par ANSM. Il y a beaucoup de complices de l’IHU, mais la conférence des CPP n’en fait pas partie.
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Un commentaire

  • ces articles sont assez obscurs dans la présentation et la rédaction. des précisions claires et la citation des données devrait être à l’ordre du jour…`Vous pouvez vous-même contacter ces diverses institutions et leur demander des comptes: Agence Nationale de la Recherche qui est remerciée comme financeur
    ANSM et CPP IdF qui ont accepté le protocole
    Fabricants des médicaments
    Université de Marseille (auteurs)
    Hôpitaux de Marseille (auteurs)
    CHU et Université de Nice (auteurs)
    Référents intégrité des Universités et des Facultés de Médecine concernées.
    alors pourquoi pas le faire?
    PXP

    Répondre

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