J’ai bien aimé le titre de cet article en accès libre, de 33 pages, dans Accountability in Research en mars 2021. Les principales réflexions sont dans le résumé, mais une lecture tranquille de l’article est utile. Il y a de nombreuses données, parfois connues, mais leur rappel est intéressant.
Voici une traduction du résumé : ‘Les facteurs d’impact des revues, les frais de publication et l’évaluation de la qualité et de l’exactitude de la recherche scientifique sont essentiels pour les chercheurs, les gestionnaires, les financeurs, les décideurs politiques et la société. Les rédacteurs et les éditeurs se font concurrence pour obtenir des classements de facteurs d’impact, afin de démontrer l’importance de leurs revues, et les chercheurs s’efforcent de publier dans les revues perçues comme les meilleures, malgré des frais de publication et d’accès élevés. Cela soulève la question de savoir comment les meilleures revues sont identifiées, si les évaluations des facteurs d’impact sont exactes et si les frais de publication élevés supportés par la communauté des chercheurs sont justifiés, sachant qu’ils fournissent aussi collectivement une évaluation par les pairs gratuite aux éditeurs. Bien que les revues traditionnelles aient accéléré l’examen par les pairs et la publication pendant la pandémie de COVID-19, les serveurs de prépublications ont eu un impact plus important avec plus de 30 000 articles en accès libre devenus disponibles et accélérant une tendance déjà observée dans d’autres domaines de la recherche. Nous examinons et commentons les avantages et les inconvénients d’une série de méthodes d’évaluation et la façon dont elles sont utilisées par les chercheurs, les gestionnaires, les employeurs et les éditeurs. Nous soutenons que de nouvelles approches d’évaluation sont nécessaires pour fournir une mesure réaliste et complète de la valeur de la recherche et des revues et nous soutenons la publication en libre accès à un prix modeste et abordable au bénéfice des producteurs et des consommateurs de recherche.’
L’aphorisme ‘Publish or Perish‘ serait apparu en 1920, et c’est Eugene Garfield dans les années 60s qui a fait la promotion du facteur d’impact. Plus tard, il en décrira tous les effets délétères en remerciant les ignorants ayant contribué à sa fortune. Cet aphorisme serait-il devenu ‘Pay to Publish and Perish‘ ? Est-ce que le peer-review est encore garant de qualité ? Oui pour moi, mais le volume des articles, les préprints, les réseaux sociaux changent la communication. Comment notre ‘vieux système’ de évaluer puis publier pourra survivre avec le système ‘publier puis évaluer’ ? Le problème du niveau des FTA (Frais de Traitements des Articles) est complexe : le système auteur-payeur (voie dorée) a été incité par des organismes, des lois comme pour une république numérique, le plan S en Europe…. sans aucune possibilité de réguler les prix. Tous les défauts du facteur d’impact sont décrits, en partant des publications de PO Seglen en 1997. Mais y-a-t-il de bonnes alternatives ? L’article propose des solutions, bien décrites, mais la résistance au changement reste majeure !!!!
Pour les auteurs, la qualité des publications a baissé avec l’augmentation des volumes d’articles publiés. Est-ce vrai ? Je le pense, mais nous n’avons pas de données probantes robustes.
2 commentaires
Merci pour cette traduction ! Article très intéressant en effet. Juste une petite correction vous indiquez ‘Publish and Perish’ mais il s’agit de ‘Publish or Perish’ et ‘Pay to Publish OR Perish’.
Merci, je viens de corriger mon erreur. Il s’agit de Publish Or Perish et vous avez raison… Par contre je garde Pay to Publish And Perish et c’est volontaire !!
Cdlmt