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Recommandations CLUE : les relations entre Universités et Revues scientifiques ne sont pas ‘fluides’

Points clés

J’avais présenté le preprint de 2017 et les discussions autour de ces recommandations commencées en 2013, puis continuées 2016… quelques retards suite à diverses péripéties, et discussions animées en 2017.. auxquelles j’ai contribué. C’est la revue Research Integrity and Peer Review qui a publié en avril 2021 les recommandations CLUE : Cooperation & Liaison between Universities & Editors. Les cluerelations entre revues scientifiques et universités (ou autres organismes de recherche ou d’évaluation) ont toujours été difficiles. Les relations viennent du fait que souvent ce sont les revues qui suspectent ou mettent en évidence des méconduites. Elles essayent d’alerter les Universités qui ont tendance à enterrer ces cas pour ne pas nuire à leur image. Les relations sont mauvaises dans les deux sens : quand des institutions demandent des rétractations, des revues laissent les articles en ligne…

En 2012, j’avais publié dans La Presse Médicale, un article intitulé ‘Le management des erreurs et fraudes scientifiques par les revues biomédicales : elles ne peuvent pas se substituer aux institutions‘. Il est en accès libre. Il reste d’actualité !!  Et nous avons bien besoin de CLUE. L’article considère de nombreuses situations, et les recommandations ci-dessous sont très résumées.

Les recommandations pour les institutions :

  1. mettre au point des mécanismes d’évaluation de l’intégrité des recherches publiées (en cas d’alerte) qui soient distincts des processus visant à déterminer si les chercheurs individuels ont commis une inconduite ;
  2. diffuser les sections pertinentes des rapports d’enquête sur l’intégrité ou l’inconduite en matière de recherche à toutes les revues qui ont publié des recherches ayant fait l’objet d’une enquête ;
  3. assumer la responsabilité des recherches effectuées sous leurs auspices, que le chercheur travaille encore ou non dans cet établissement ou que les travaux aient été effectués il y a longtemps ;
  4. travailler avec les financeurs pour s’assurer que les données essentielles de la recherche sont conservées pendant au moins 10 ans.

Les recommandations pour les revues :

  1. répondre en temps utile aux institutions concernant les cas d’intégrité de la recherche ;
  2. disposer de critères pour déterminer quel type d’informations et de preuves relatives à l’intégrité des rapports de recherche doivent être transmises aux établissements ;
  3. transmettre les préoccupations relatives à l’intégrité de la recherche aux institutions, qu’elles aient ou non l’intention d’accepter le travail pour publication ;
  4. conserver les dossiers d’évaluation par les pairs pendant au moins dix ans afin de pouvoir enquêter sur la manipulation de l’évaluation par les pairs ou sur d’autres comportements inappropriés de la part des auteurs ou des évaluateurs.
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Un commentaire

  • Bonsoir cher Professeur .cela m’évoque la fable de la cigale et la fourmi,sauf qu’ici la cigale finit par s’emparer de toute la nourriture au prix de chanter à la fourmi même une belle chanson. c’est évident que : Sans Revues les universités existaient,existent et existeront, mais sans universités ; il n’ y aura plus de Revue. mais en realité actuelle , je pense que les Revues prennent le dessus par rapport aux universités,et c’est aberrant ! C’est une concrétisation de la bureaucratie académique et c’est antiscientifique pour moi. il faut changer les esprits!

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