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Irresponsabilité d’auteurs (et rédacteurs) qui publient des articles basés sur des lignées cellulaires immortelles mal identifiées

Points clés

emboj 111307 fig 01C’est un scandale qui intéresse peu d’experts : les publications basées sur des lignées cellulaires immortelles sont nombreuses et faites en toute connaissance par certaines revues. The EMBO Journal a publié en juin 2022 un excellent article intitulé « Cell line identification : a necessity for reproducible biomedical research”. Cinq des 7 auteurs sont des rédacteurs de International Journal of Cancer (IJC à Heidelberg, Allemagne) et apportent des données de ce journal.

La plupart des informations sont inquiétantes, mais l’une fait peur : ils ont recherché si 63 des articles refusés (juillet 2018 à décembre 2020) pour mauvaise authentification des lignées cellulaires avaient été publiés ailleurs. Eh bien 50 (79,4 %) ont été publiés par d’autres revues… dont 45 incluaient toujours les données fausses. Pour IJC, les auteurs ayant soumis des articles sur des lignées fausses ne peuvent plus resoumettre d’articles de nouveaux articles. Quatre pour cent des articles refusés par IJC le sont pour mauvaises lignées cellulaires.

Ce problème, décrit depuis 1968, n’est pas près de disparaître d’après les auteurs.

Cet article de 9 pages se lit bien, et il présente très bien ces erreurs, avec les bases de données répertoriant les mauvaises lignées cellulaires depuis HeLa (Henrietta Lacks a donné son nom à la première lignée de cellules immortelles). Ce sont les lignées cellulaires de l’estomac, qui sont le plus fréquemment observées comme mal identifiées. Le problème est très répandu en Chine

L’article détaille la politique de IJC pour identifier ces lignées fausses. C’est impressionnant (box 1) et du même niveau d’exigence que d’autres revues pour la qualité des images biologique, type wertern blots. Les revues qui semblent être les mieux organisées, outre IJC, sont Nature, Cell Press, the American Association for Cancer Research et les revues EMBO. Méfiance si vous utilisez des articles sur des lignées cellulaires publiés par des revues ne contrôlant pas les origines : ce seraient 15 à 25 % (voire plus de 40 % en Chine) des recherches qui seraient basées sur de fausses lignées. En dollars, ce sont des milliards gaspillés, et alloués par des financeurs peu regardants….

Rappelons un article de 2017 dans PLOS ONE sur le même sujet avec un message Nous avons trouvé 32 755 articles basés sur une recherche avec des cellules mal identifiées, à leur tour cités par environ un demi-million d’autres articles.

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