Une présentation rassurante à partir de 240 essais cliniques présentés lors de 12 conférences en 2016. Auteurs américains et le titre Analysis of Reporting Consistency Between Clinical Trials Presented at Major Medical Conferences, Their Corresponding Publications, and Press Releases. Tout n’est pas parfait, mais une conclusion positive : Cette étude démontre que les essais présentent de manière cohérente les critères primaires d’efficacité et la caractérisation des résultats. Les taux de cohérence plus faibles pour d’autres caractéristiques indiquent que les présentations d’essais sont moins susceptibles de faire état de critères de jugement en matière de tolérance et que les auteurs pourraient présenter des données préliminaires lors de conférences avec des périodes de suivi plus courtes et des tailles d’échantillon plus petites, en raison d’un recrutement incomplet des patients, et par conséquent, des tailles d’effet variables. Toutefois, cela n’exclut pas la possibilité de déclarations erronées lors de conférences ou de publications.
L’équipe de Moher à Ottawa : Evaluating Prospective Study Registration and Result Reporting of Trials Conducted in Canada From 2009-2019. Voici le résultat : Un total de 6720 essais répondait aux critères d’inclusion. De 2009 à 2019, 59 % (n = 3967) des essais cliniques ont été enregistrés de manière prospective et 39 % (n = 2642) ont rapporté leurs résultats dans le registre. Parmi les essais enregistrés entre 2009 et 2014, 55 % (n = 1482) ont ensuite été publiés dans une revue universitaire. Au fil du temps, le taux annuel de conformité à l’enregistrement des études et à la publication ultérieure des résultats a augmenté. QUI FAIT MIEUX ? Parmi les 3 763 essais cliniques menés exclusivement au Canada, 3 % (n = 123) ont satisfait aux trois critères d’enregistrement prospectif, de déclaration dans le registre et de publication des résultats. Regardez la diapo de conclusion qui, une fois de plus, montre la différence entre essais académiques et industriels. NO COMMENT, car les académiques ont beaucoup à apprendre de l’industrie. Les discussions ont été claires dans la salle pour expliquer les problèmes des milieux académiques….
Une belle présentation américaine avec pour titre ‘Dissemination of the Results of Pediatric Clinical Trials Funded by the US National Institutes of Health‘. Ces essais sont plus souvent à financement public car les industries ne les supportent pas. Et le message qui inquiète, à partir de 421 essais pédiatriques analysés (près de 1 milliards de $ des NIH) : Malgré les politiques encourageant la diffusion des résultats des essais cliniques financés par les NIH, moins d’un tiers des essais pédiatriques ont rapporté leurs résultats dans ClinicalTrials.gov ou les ont publiés dans des revues à comité de lecture deux ans après leur achèvement. Un grand tableau dans l’abstract avec des $ gaspillés. Ce sont 201 essais dont les résultats ne sont pas connus, ayant inclu 57 000 enfants, avec un finacement de 360 millions de $. Ce serait intéressant d’avoir une étude similaire avec les essais du PHRC (Programme Hospitalier de Recherche Clinique) en France. Aux USA, il est suggéré de passer ces résultats aux politiques… et aussi de voir les financements d’autres études, hors essais cliniques.