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L’intégrité scientifique et l’éthique de la recherche à l’épreuve de la crise Covid-19

Points clés

C’est un bon travail du GEMASS (Groupe d’Etude des Méthodes de l’Analyse Sociologique de la Sorbonne) avec un support de l’Agence Nationale de la Recherche. Le communiqué vous permet d’accéder aux rapports : ‘Un format resserré (18 pages) avec l’ensemble des synthèses de section contenues dans le document original. Un format long (155 pages) avec l’intégralité du rapport ainsi que les annexes contenant le questionnaire ainsi que certains résultats détaillés.’ Outre la lecture du rapport complet, travail de presque deux ans, avec des ‘focus groups’ puis une enquête IFOP auprès de 2132 agents du Cnrs. Il y aura d’autres données à analyser.

Il y a six parties et dans le rapport de 18 pages, il y a 10 messages pour chaque partie :

  1. La responsabilité sociale des scientifiques, une comparaison 2007-2022gemass
  2. La crise Covid-19
  3. Le travail scientifique
  4. L’intégrité scientifique
  5. Prépublication et évaluation post-publication, 2 innovations de la science ouverte
  6. La parole scientifique dans l’espace public

Je reprends les 10 points du résumé pour vous inciter à lire ce rapport (j’ai mis des trucs en gras) :

1. Il existe une inquiétude croissante de la communauté scientifique à l’égard du lien entre science et société : la part des répondants qui considèrent qu’il existe une « crise grave » a quasiment doublé entre 2007 et 2022.
2. En matière d’acceptabilité des
mobilisations sociales contre les innovations technologiques, à de rares exceptions près, le personnel CNRS interrogé ne se différencie guère de la population générale : 9 répondants sur 10 considèrent par exemple comme « acceptable » le boycott des produits alimentaires contenant des OGM.
3. Même si l’ensemble de la
communauté scientifique a été impactée par la crise sanitaire, un tiers des enquêtés interrogés déclare avoir pu prendre une part active à la recherche sur la Covid-19
4. Deux tiers des répondants
partagent l’idée selon laquelle la crise Covid-19 a permis de prendre conscience de l’importance des règles et des valeurs de l’intégrité scientifique.
5. Alors même que l’intégrité
scientifique concerne l’ensemble de la communauté scientifique, sa bonne connaissance reste un fait minoritaire : seul un tiers des répondants déclare disposer avec certitude d’une connaissance suffisante de ses règles et de ses valeurs. On observe par ailleurs de fortes disparités en fonction des métiers de la recherche qui font de l’idée d’une «culture partagée» de l’intégrité scientifique un défi à relever.
6. 14 % des enquêtés déclarent
ne pas tenir compte de certaines observations ou de résultats jugés intuitivement comme non pertinents, 11 % modifient la méthodologie ou l’orientation d’un projet de recherche pour répondre aux pressions d’un financeur, 6 % n’explicitent pas les détails de méthodologie et protocole dans des publications ou des projets, 2 % évitent de présenter des données qui pourraient contredire leurs hypothèses, et 0,4 % de la population interrogée déclarent utiliser les idées ou les travaux d’autrui sans les nommer.
7. Pour la quasi-totalité des ré
pondants, la prépublication et l’évaluation post-publication représentent des innovations de science ouverte légitimes. Seule une fraction très limitée des répondants déclare ne pas vouloir tenir compte de résultats susceptibles de contredire leurs travaux s’ils étaient présentés dans une prépublication ou dans un fil de discussion sur un forum d’évaluation post-publication.
8. La participation des scienti
fiques au débat public ne va pas de soi pour la majorité de la population interrogée : près d’un enquêté sur 2 privilégie le devoir de neutralité dans sa communication vers le grand public.
9. En situation d’urgence sani
taire, 7 enquêtés sur 10 privilégient la prudence en matière de communication publique : la disponibilité de données solides apparaît comme une condition nécessaire pour toute prise de parole publique.
10. Malgré le risque reconnu de
désinformation, 6 scientifiques sur 10 voient dans les réseaux sociaux de nouvelles opportunité pour la communication scientifique.

Lien d’intérêt : j’ai animé un focus group et participé aux discussions et relectures.

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