Le bulletin paroissial New Microbes and New Infections reste la voix de son maître.
Compte tenu des polémiques liées à la présence de chercheurs de l’IHU Méditerranée Infection dans le comité de rédaction, le comité de NMNI a été changé. D’après Wikipédia, citant Clara Locher : Didier Raoult a cosigné 32 % des 728 articles publiés depuis sa création en 2013. Le rédacteur en chef du journal et six autres membres du comité éditorial étaient de proches collègues de Didier Raoult. Ensemble, ils avaient cosigné 44 % des articles du journal. J’ai repris en août les principales observations de C Locher et coll.
Il n’apparaît plus de chercheurs de l’IHU dans le comité de rédaction où sont arrivés des asiatiques. La nouvelle rédactrice en chef, golfeuse émérite, est le Pr Patricia Schlagenhauf-Lawlor de l’université de Zurich. Il est évident qu’elle reste sous l’autorité d’un maître. Il y a peu d’articles de l’IHU, mais l’un nous interpelle. Il a été géré par la réactrice en chef : Received 24 February 2023, Revised 12 May 2023, Accepted 1 June 2023, Available online 22 June 2023, Version of Record 27 June 2023. A-t-il été reviewé ? Comment a-t-il pu être accepté ? Complaisance assurée… Oui, car elle a déjà pas mal publié avec des chercheurs de l’IHU !
Une lettre cocasse sur le ministère de la vérité de Marseille
Il s’agit d’une lettre à la rédaction avec pour titre « There is no such thing as a Ministry of Truth and why it is important to challenge conventional “wisdom” – A personal view », que Deepl traduit Le ministère de la vérité n’existe pas et pourquoi il est important de remettre en question la « sagesse » conventionnelle – Un point de vue personnel. Cette lettre en accès libre dans une revue ayant un facteur d’impact de 4 ridiculise la France. Il n’y a que trois auteurs, ce qui n’est pas la pratique habituelle de l’IHU. Pourquoi. Les trois auteurs sont des fidèles : Philippe Brouqui, Michel Drancourt, Didier Raoult, l’auteur correspondant n’étant plus DR.
Un site de foot parmi les références de l’IHU
Vous devinez la teneur de l’article qui défend l’efficacité de l’hydroxychloroquine dans la COVID-19 en montrant que le monde entier n’a rien compris. Le centre du monde est à Marseille. C’est un tissu de fake news, etc… Les commentaires sur PubPeer méritent lecture.
La référence 4 provient d’un site de football… Vous lirez : HITC provides visitors from around the world with the latest news in sport, entertainment and gaming. With over 20 million monthly visits, the website has been an established and trusted source of news since 2002. Our in-depth football coverage is world-renowned and boasts an extended voice on YouTube. Est-ce que la rédactrice en chef va nous proposer des références provenant de sites de golf ?
Retenez aussi l’appréciation de notre agence du médicament et de l’inspection des affaires sociales : Quoi qu’il en soit, en partie sur la base de ces commentaires, une enquête de huit mois a été menée à l’IHU par l’inspection générale de la santé publique et de la recherche (IGAS-IGESR) et l’agence française du médicament (ANSM). Ces investigations ont donné lieu à l’examen de 30 000 pages de documents et à 700 heures d’entretiens. Au cours de ces enquêtes, plusieurs centaines d’articles ont été examinés. Le résultat de l’inspection est qu’il n’y a eu de désaccord entre les inspecteurs et nous que sur deux études. Peu satisfaits de leur impact sur l’IHU, des membres de cette organisation ont également écrit à 90 rédacteurs en chef de revues pour les informer d’une éventuelle fraude scientifique. Informez-vous et lisez les rapports.
L’ANR (nos impôts) financent ce travail !
Le financement de ce travail a été assuré par vos impôts, grâce à l’Agence nationale pour la recherche (ANR) : This work has benefited from State aid managed by the National Research Agency under the “Investments for the Future” program bearing the reference Méditerranée Infection 10-IAHU-03.
Qu’en pensent l’ANR, l’IGAS, l’ANSM ? Se taisent-ils ? Qui est le vainqueur ?
5 commentaires
Merci pour ce nouvel article.
Par contre, si je puis me permettre : « cocasse », et non « cocace ». Ça fait un peu désordre…
Bonjour,
merci pour votre vigilance !! Je n’ai aucune excuse. Corrigé.
MERCI MERCI
comment se fait il que l’ANR continue à financer de tels chiffons?
Je suppose qu’il s’agit d’un abus de la part des auteurs… Je pense que l’ANR devrait être informée et réagir.
Cdlmt
Post très intéressant.
Pourriez-vous signaler le problème de l’éditrice en chef Mme Patricia Schlagenhauf du journal New Microbes and New Infections, ses liens avec les auteurs des publications problématiques, et le népotisme de la revue, à l’Université de Zürich, avec le formulaire ad hoc sur https://www.research.uzh.ch/en/procedures/integrity.html?
Cordiales salutations,
Sylvie Vullioud