Ces deux éditeurs, Frontiers et MDPI, avaient été listés dans les années 2012 parmi les revues prédatrices par Jeffrey Beall. Ces éditeurs ont des avocats qui veillent et menacent les revues qui publient des commentaires ne leur convenant pas. Où est la liberté d’expression, tant qu’il n’y a pas diffamation ?
Journal retracts letter to the editor about predatory journals for ‘legal concerns’
C’est le titre d’un billet de RetractionWatch du 12 juillet 2024.. et toute l’histoire est bien décrite.. mais il y a des zones d’ombre.
Une lettre “A threat to scientific integrity” a été publiée dans le British Dental Journal en août 2023. Ce journal est publié par le groupe Springer. Cette lettre commentait un article dans de BDJ de mai 2023 ‘What does the Dentists Act say about orthodontic treatment choice?‘ et expliquait probablement qu’il y avait des citations à quatre articles de revues prédatrices. L’orthodontie est une discipline qui m’a toujours étonné… car la notion de niveaux de preuves ne semble pas être bien intégrée.
J’ai lu cet article et effectivement, il fait référence à des revues systématiques dont certaines ont été publiées par des revues prédatrices.. Certaines de ces revues systématiques n’ont pas inclus d’essais randomisés. Qualité très douteuses de ces revues systématiques. C’était courageux de le dénoncer et aussi de publier cette lettre “A threat to scientific integrity”. Des citations, comme celle du Journal of Contemporary Dental Practice, journal indien, interpellent.
Une rétractation qui a fait disparaître cette lettre : surprenant
En général, un article retiré de la littérature doit rester en ligne pour comprendre ce qui c’est passé. Springer, qui est un éditeur légitime connaissant ces bonnes pratiques, a fait disparaître la lettre !!! Il est clair que des juristes de certains éditeurs ont probablement menacé Springer.. Alllez lire le billet de RetractionWatch pour plus de détails.
La notice de rétraction, non datée, dit : We hereby retract the article because legal concerns were raised to the Publisher. Pas d’autres informations… circulez….
D’après COPE, un article peut être enlevé d’un site si : in extremely limited cases if it’s clearly defamatory, violates personal privacy, is the subject of a court order, or might pose a serious health risk to the general public.
Donc histoire pas claire….