A l'occasion de la publication d'un essai randomisé dit 'négatif', montrant que prescrire des subsituts nicotiniques 4 semaines avant la date d'un arrêt du tabac n'apportait pas de bénéfice par rapport à une prescription débutant le jour de l'arrêt, un éditorial du 8 juin 2009 attire l'attention sur les études négatives. L'éditorial commence par citer un article connu (difficile à lire) de Ioannidis (PLOS, 2005) : "la plupart des résultats publiés sont faux". Il semblerait que les études dites 'positives' aient 5 fois plus de chance d'être publiées (données à partir des essais enregistrés à la FDA), et les causes sont mal connues : les auteurs et sponsors ne soumettent pas les donées de ces essais, les rédacteurs et reviewers auraient tendance à les rejeter. Les Archives ont examiné leurs pratiques éditoriales, et n'auraient pas mis en évidence de biais importants au sein de leur processus éditorial. Ils encouragent les autres journaux à examiner leurs procédures de sélection des articles, mais les données des Archives mériteraient d'être mieux documentées….par un essai randomisé ! Ils oublient de mentionner qu'il existe un journal pour publier des études négatives : Journal of negative results in biomedicine !
Sridharan L et al. Editorial policies and publication bias. The importance of negative studies. Archives of Internal Medicine 2009;169:1022-1023.