PLoS ONE de juillet 2009 publie une recherche détaillée et semble-t-il bien faite sur les preuves utilisées par les journalistes qui informent le grand public. Ils ont analysés les news médicales de 47 journaux de langue anglaise publiées en première page (du 1 janvier 2000 au 31 décembre 2002). Ils ont recherché les publications sur lesquelles étaient fondées ces news en analysant des journaux à comité de lecture avant et 3 ans après la parution de ces news.
Sur 734 news médicales identifiées, 57 % étaient fondées sur des articles parus auparavant dans des journaux à comité de lecture, les autrés étant fondées sur des conférences de presse, des présentations à des congrès. Sur ces autres news (43 % des 734), dans 45 % des cas, une publication était apparue dans les 3 ans suivant la news. Les 2 journaux les plus utilisés par les journalistes étaient le JAMA et le NEJM. Les thèmes les plus fréquents étaient la santé de la femme, et les questions de santé publique, environnementale et au travail. Article bien documenté, intéressant qui donne un conseil inapplicable : "les journalistes devraient éviter de se précipiter sur des résultats préliminaires, évoquer le niveau de preuve des informations, et les limites des travaux".
N'oublions pas que nous sommes dans l'ére de l'information rapide ! D'ailleurs mon titre est trompeur aussi, il faudrait dire "76 % des 734 news publiées sur la première page de 47 journaux grand public de langue anglaise sont fondées sur des résultats préliminaires qui ont donné lieu à publication dans un journal médical à comité de lecture, avant ou dans les 3 ans suivant la diffusion de ces news".
Lai WYY, Lane T (2009) Characteristics of Medical Research News Reported on Front Pages of Newspapers. PLoS ONE 4(7): e6103. doi:10.1371/journal.pone.0006103