Nous avons évoqué la 3ème conférence européenne sur les publications dans un billet intitulé "la wikification de la science". Ce congrès s'est tenu fin mai en Hollande, et je ne peux que remercier infiniment Mme Ségolène Aymé pour avoir accepté de nous transmettre un compte rendu excellent que je reproduis ci-dessous. MERCI MERCI :
"Le congrès s'est ouvert par une présentation de Barend Mons (Leiden) qui a plaidé pour une transformation des publications scientifiques en documents lisibles par les ordinateurs. Tous les concepts générés pourraient être représentés par des nanopublications sur chaque assertion cardinale.
Sijbolt Noorda de l'association européenne des universités a plaidé pour l'open access et présenté le système en développement de publication d'ouvrages avec impression à la demande. La réduction des coût est ainsi radicale.
John Houghton a présenté l'impact économique des différents modèles de publication. Le meilleur ratio coût/bénéfice est bien-sur pour la publication électronique en libre accès.
Carrie Calder de BioMedCentral a présenté l'expérience de BMC qui a maintenant 208 journaux. Actuellement les coûts de publications sont supportés à 80 % par les chercheurs qui utilisent leur crédits de recherche pour ça.
Fiona Godlee de BMJ a présenté des données sur les biais de publication des résultats d'essais cliniques qu'elle a mis en regard de la contribution de l'Industrie pharmaceutique au modèle économique des journaux scientifiques. Ainsi un auteur sur cinq signataire d'un papier dans un journal à haut facteur d'impact est un auteur fantôme qui n'a pas participé à la rédaction de l'article mais a prêté son nom pour assoir la crédibilité de l'article. Le clou a été enfoncé par Ben Goldacre, journaliste au Guardian, qui a démontré la fraction impressionante des essais cliniques terminés et jamais publiés. Il s'apprête à publier leur liste pour forcer les promoteurs à dire pourquoi.
Philip Purnell de Thomson Reuters a démonté toutes les facettes du facteur d'impact et montré que ce n'était pas la panacée pour juger de la qualité d'un article ou d'un chercheur. Ce n'était qu'un indicateur parmi d'autres. Une vue partagée par Herk Moed d'Elsevier qui a pmontré toutes les stratégies des journaux pour augmenter artificiellement leur facteur d'impact.
Ségolène Aymé a cloturé la conférence en présentant Orphanet comme un modèle de publication scientifiques en open access assurant le transfert rapide des découvertes scientifiques vers les professionnels de santé, par la production de support adaptés à leurs besoins."
Des diapositives de ce congrès peuvent être téléchargées.