Dans le dernier numéro (octobre 2010) du journal de AMWA (American Medical Writers Association), un article est consacré à l'utilisation de la voix passive dans les articles biomédicaux. C'est rare, et avec les annexes, cet article a 13 pages ! En fait, peu de données existent sur l'utilisation de la voix passive.
Des auteurs américains, d'un département de Radiation Oncology en Floride, ont analysé les articles origianux, revues générales et articles d'opinion et de 3 journaux : NEJM, JAMA, Lancet. Ils ont comparé avec des articles de la première page du Wall Street Journal (WSJ). La fréquence médiane d'utilisation de la voix passive était similaire dans les 3 journaux biomédicaux (20 à 26 %), mais bien plus élevée que dans le WSJ (3 %).
Attention, il ne s'agit pas de l'utilisation des temps des verbes au passé qui est recommandée mais d'encourager l'utilisation du 'je, nous, etc..' pour exprimer des idées, résultats, etc… : "In an active voice sentence, the subject does the acting. In a passive voice sentence, the subject is acted on, or not mentionned".
Ces auteurs recommandent que les articles ne contiennent pas plus de 10 % de voix passive. Je suis d'accord et en bref, je n'aime pas "Nos résultats nous laissent à penser qu'il serait possible que le marqueur d'inflammation x soit un bon critère…" et je préfère "Nous avons montré que le meilleur critère était le marqueur d'inflammation x".
Amdur RJ et al. Use of the passive voice in medical journal articles. AMWA Journal 2010;25:98-104. et appendix de 6 pages.
2 commentaires
« »Nos résultats nous laissent à penser qu’il serait possible que le marqueur d’inflammation x soit un bon critère… » et je préfère « Nous avons montré que le meilleur critère était le marqueur d’inflammation x ». »
The former sentence is wordy and much less sure of itself. Perhaps it is the fear of making such bold statements (sentence 2) which leads to this overuse of the passive voice…
Pourquoi pas « nos résultats ont montré que le marqueur d’inflammation x était un bon critère ». C’est une forme active également mais le sujet (acteur) n’est pas un pronom à la première personne (certaines revues interdisant le je ou le nous).