Régulièrement, j'échange des correspondances avec des collègues qui ont participé à mes formations sur la rédaction d'articles. Je viens de recevoir l'email ci-dessous, à propos d'un article dans un journal dont le facteur d'impact est proche de 10 (j'ai changé les villes et les prénoms) :
"Bonjour,
Je ne sais pas si finalement j'ai renvoyé mon "appréciation" de cette dernière journée (j'ai du surement le faire!). Sinon, rien à redire; on a appris des choses (la répétition étant le burin de l'intelligence), ce fut très bien. Juste pour dire que mon mémoire de DU de xxxxxx clinique (dont nous avons parlé, corrigé il y a 1 an et demi) a été accepté pour publication dans xxxxx (vient de paraitre !). Mais je ne suis que 5ème auteur.
Brigitte (le PH qui m'avait dirigé) a quitté Nantes et est maintenenat à Strasbourg et, pour des raisons que je n'ai pas très bien réussi à comprendre, je suis passé de 1er auteur à 5ème !
2 commentaires
Je confirme : la question des noms d’auteurs revient aussi régulièrement dans mes formations à la rédactions à l’Inra. Ma réponse est généralement que les choses soient fixées par écrit entre les auteurs potentiels avant la soumission de l’article. J’ajoute également – pour les jeunes – de ne pas chercher systématiquement à être co-auteur si vous n’êtes pas sûr des résultats car une erreur peut vous faire perdre votre poste… Chaque auteur doit être capable de défendre la responsabilité juridique d’un article en cas de problème. Eric Lichtfouse
J’ai eu pas mal de commentaires sur le billet sur la joie d’être auteur. Je remercie le collègue qui restera anonyme et qui m’a permis de reproduire son commentaire, avec lequel je suis d’accord :
Cher Monsieur,
je lis toujours avec plaisir votre rubrique.
Sur le point « Il faut tenir le plus grand compte, lorsque cela est possible, de la place et de la contribution de l’auteur dans l’article considéré », je rajouterai qu’il n’est pas toujours possible de connaître la contribution exacte de chaque auteur, car il est encore de pratique courante que quelqu’un s’impose à la 1ère ou à la dernière place, ou comme corresponding author d’un article qu’il n’a pas écrit ! Jamais ceci ne sera repéré, jamais ceci ne sera divulgué ni reconnu, car le « responsable » est justement toujours en position de force, et donc en 1ère ligne pour « contrer le repérage » de son « indélicatesse ».