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Améliorons la qualité du peer review : un document plein de ressources

Points clés

Face aux critiques incessantes du peer review, critiques probablement poussées par certains lobbies qui ont leurs propres objectifs, il est bon de prendre connaissance d'un excellent document. ScholarOne, qui a mis en ligne ce rapport de 16 pages, est un système de management de manuscrits de Thomson Reuters (la société qui publie les facteurs d'impact). ScholarOne est très utilisé, par exemple par le NEJM et beaucoup d'autres,… et défend natuellement son métier, le peer review dit 'classique'.

Intitulé "Increasing the quality and timeliness of scholarly peer review", c'est une bonne revue sur ce que l'on sait du peer review dont les supporters du peer review sont nombreux. Le process est expliqué en détail (peer review interne et externe) et des propositions sont faites pour s'assurer de la rapidité du peer review. Tous les acteurs devraient accélérer le processus dont nous avons vu qu'il était coûteux pour la communauté scientfique (150 millions de £ par an au Royaume Uni). Ce document liste de très nombreuses ressources pour les auteurs, et donne de bons conseils aux rédacteurs. Mais comment définir un 'peer reviewed' journal tant les pratiques sont hétérogènes ?

Les stratégies pour améliorer et accélérer le peer review sont successivement abordées :

strategies

  • for content preparation before submission;
  • for web submission of content;
  • for the initial triage process;
  • for the external peer review process;
  • for preparing accepted manuscripts for transfer to production.

J'ai bien aimé ce document, même s'il faut un peu de temps pour le lire. Attendons le rapport du Parlement anglais sur le peer review… après la publication de 407 pages contenant les dépositions de 90 experts que nous analyserons partiellement jeudi 31 mars…..

PS : merci pour les commentaires éclairés qui sont ci-dessous

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5 commentaires

  • Je suis stimulé par votre remarque interessante que la critique de peer review « est probablement poussée par certains lobbies ».
    A mon avis, la critique s’est situeé plutôt au coeur des équipes de rédaction des grands journals anglophones, qui sont conscientes, alors qu’elles exigent une croissance de droiture scientifique de leurs auteurs (CONSORT et cetera), elles avaient manqué la même analyse de leur propres pratiques.
    Donc l’accusation de l’influence du « lobbying » m’interesse beaucoup. Pouvez-vous élargir cette thèse?

    Répondre
  • Oui, je sens des lobbies contre le peer review, dont le public : pourquoi le parlement anglais conduit une enquête sur le peer review ???
    Je ne sais pas qui sont ces lobbies…. et votre suggestion me questionne. Pour ma part, je suppose que les mouvements de l’Open Access veulent tout accélérer et proposer le ‘post-publication peer review…. Les lecteurs commentent et les journaux ont moins de travail… ils mettent en ligne si leurs équipes internes ont jugé la méthodo correcte..
    A voir….

    Répondre
  • « pourquoi le parlement anglais conduit une enquête sur le peer review?
    Pour répondre à cette question, il faut d’abord préciser le terme « parlement. » L’enquête sur le peer review est menée par le « Science and Technology Select Committee. » [Comité selectioné des sciences et technologies] On doit savoir l’origine des ces comités dans la constitution britannique. Un développement rélativement récente, ils sont creés dans les années soixante-dix face à la critique que le pouvoir est trop dans les mains du prémier ministre et l’executive. Les membres de chaque comité sont choisis par un comité de sélection composé d’autres membres ordinaires (« back-benchers » parce que ils s’assoient sur les arrières bancs de la chambre), et de tous partis. Par contre, les ministres de l’executive sont choisis du parti majoritaire par le prémier ministre du jour avec la direction du « Whip’s Office » (literalement « bureau du fouet, » mais la traduction « chambre de chantage » serait plus indicative de sa fonction). Cette soit-disante « pay-roll list » (fichier des salaires)–une centaine des ministres ainés et cadets–doit toujours suivre la ligne du gouvernment, à faute d’être démissionée.
    Ainsi, l’idée de tels comités était de créer un cadre de membres ordinaires qui puissent developper leur savoirs spécialisés lors d’un mandat de longue durée. Ils seraient rélativement indépendent dans leur choix de champs d’enquête, en liberté de s’exprimer et de faire des scrutins sur les propos et enjeux du jour. En fait, leur influence est rélativement faible–en réalité l’executive reste tout-puissant dans le processus de legislation. Un ministre peut être embarrassé lors d’une comparution devant un comité, mais l’executive a toujours gardé pouvoir. Or les rapports des comités sont souvent de haute qualité donc trés réspectés.
    Et pourquoi le comité des sciences a choisi le sujet du peer review en 2011? Il faut demander aux effectifs du comité, évidemmement, mais je crois que quelques faits sont assez importants dans le débat. L’affaire Wakefield montre un véritable échec du peer review, avec les dégats réel pour la santé publique. Le taux de vaccination contre la rugeole a chuté au Royaume-Uni suite de la publication de son étude dans le Lancet. Son message était disseminé au grand publique avec très peu de vérification par la presse générale.
    Avant l’affaire, un journaliste pouvait indiquer que sa source était impeccable parce qu’elle était publiée dans un journal qui pratiquer le peer review; aujourd’hui cette confort a disparu. On est vraiment exposé à une realité peu confortable, sans réponse à la question « c’est quoi, la vérité de la science? » Et par opposition à la France, il y a très peu de monde qui a etudié la philosophie! A mon avis, l’action du comité des sciences est derivé d’une motivation assez noble: ils veulent vraiment connaître l’état des savoirs scientifiques aujourd’hui, et partager les resultats de leur enquête.
    Mélangez bien la lévure de scandal avec la farine du débat serieux autour de peer review au monde des éditeurs, ajouter le sel des nouvelles perspectives ouvert par l’internet, et le mettez au fournil de la politique de Westminster. Belle recette! On verra.

    Répondre
  • En fait, j’ignorais que cette enquête parlementaire était la deuxième en cinq ans concernant la rédaction et édition dans la science et le médecine. Un bel article récemment paru par le journaliste Richard Poynder, chroniqueur importante du mouvement Open Access, qui raconte l’histoire de la première, en 2004: http://poynder.blogspot.co.uk/2012/10/the-oa-interviews-ian-gibson-former.html en forme d’un entretien avec l’ancienne chairman (~=président) du comité.

    Répondre

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