Liz Wager, présidente de COPE, a publié une mise à jour sur les recommandations pour les articles écrits avec l'industrie, et sur les problématiques de l'industrie et des rédacteurs de journaux biomédicaux. Il est dans la ligne de GPP2 que nous avons présenté. Ce rapport, supporté par Adis (Wolters Kluwer) et The Publication Plan, contient une magnifique figure qui reprend toutes les recommandations dans ce domaine depuis 1999. Rappelons que les premières recos de ICMJE datent de 1978.
Ce rapport insiste sur les distinctions bien établies entre auteurs et contributeurs. Cette notion adoptée depuis bientôt 20 ans par les grands journaux n'a pas été suffisamment mise en oeuvre. La plupart des journaux de spécialité ne listent pas en fin d'article les contributeurs. Les journaux veulent savoir si les auteurs ont eu accès aux données originales. La plupart des société savantes de rédacteurs sont favorables : WAME, ICMJE, GPP2, EMWA et ISMPP. Le rapport de Liz contient quelques anecdotes d'articles refusés pour des auteurs mal identifiés… Il est maintenant admis que les employés de sociétés pharmaceutiques doivent être auteurs si leur contribution remplit les critères pour être auteur. Acceptons les auteurs payés par des tiers sans en faire des fantômes : la transparence sur les 'medical writers' est recommandée.
Des commentaires sont intéressants sur la déclaration des essais cliniques qui a bien amélioré certaines pratiques, les liens d'intérêts, les standards de type CONSORT, les comités de publication des essais cliniques, le planning des publication, etc… mais les progrès ne sont pas pour demain en ce qui concerne la mise à disposition des données originales, et une déclaration uniforme des liens d'intérêts.
Wager L. Update on guidelines for medical writers and publication planners. April 2011; www.keywordpharma.com
4 commentaires
Merci de ces précisions sur les rédacteurs médicaux. Il n’y a pas que l’industrie, les régimes d’assurance maladie de sécurité sociale peuvent également y recourir pour diffuser leurs études. Il est bien que tout ceci soit écrit dans des guides- lines.
Donc si le rédacteur médical a, en plus de la rédaction, modifié ou adapté le champ ou l’analyse et est prêt a accepter la responsabilité de la version finale il répond aux critères d’auteur.
Si l’industrie a développé des méthodes pour plannifier les publications, tous les organismes peuvent s’en inspirer et les ‘copier’. Si les liens d’intérêts sont repprochés à l’industrie (souvent avec raisonà, j’ai des exemples de liens d’intérêts qui concernent les organismes publics, et par exemple en juin 2001 : la Haute Autorité de Santé, dont des positions sont tendancieuses, alors que l’on nous dit que la HAS est une autorité indépendante… Par exemple, où sont les preuves pour soutenir les positions de la HAS sur le DPC ? Lisez « Analyse des processus de DPC. Etat des lieux réalisé dans le cadre des Assises du médicament… sur http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1060061/analyse-des-processus-de-dpc-etat-des-lieux-realise-dans-le-cadre-des-assises-du-medicament
En effet, j’ai lu cet article. Il est inclu dans « DPC et Pratiques La lettre n° 56 de juin août 2011 ». J’ai googelisé certains noms du comité éditorial: à Jean François Thebaut j’ai trouvé l’ ancien président de l’UFCV (Organisme national et d’évaluation de la Formation de la Cardiologie libérale) (http://www.lecardiologue.com/IMG/pdf/UFCV140308All.pdf)
à Christiane Rossatto j’ai trouvé l’ancienne directrice-conseil de l’agence Boz (http://www.boz.fr/) une agence de communication médicale qui gère 3 instituts de formation médicale continue.
Si ce sont bien les mêmes personnes leur expérience dans le domaine de la formation et de la communication médicale justifie pleinement leur participation à l’édition de cette lettre. Mais en même temps leur expertise reconnue dans leur domaine incombe que des références scientifiques argumentent les choix des méthodes de formation continue faites dans l’article.
Ils évoquent l’EBM, mais n’utilisent pas les methodes EBM eux-mêmes… car il y a des très grossières erreurs. On peut avoir des opinions, mais il faut présenter les faits avec objectivité, ce qui n’est pas le cas. Et ce texte n’est pas signé.