Je remercie les 50 médecins généralistes qui m'ont accueilli pour discuter de rédaction…. Eh oui, la médecine générale a beaucoup à dire, à publier…. Il faut se motiver, connaître les bases de la méthodologie de recherche et concevoir la dissémination de ses données comme un acte de marketing / ventes… Nous avons discuté de l'article original, dont les règles de base sont : mettre l'introduction dans l'introduction, et y mettre toute l'introduction ; mettre les méthodes dans les méthodes, et y mettre toute les méthodes ; mettre les résultats dans les résultats, et y mettre tous les résultats ; mettre la discussion dans la discussion, et y mettre toute la discussion. Abandonnons nos vieux réflexes pour appliquer la règle "le meilleur style est l'absence de style", avec de nombreux trucs comme la voie active… Quelques provocations ont donné lieu à des échanges :
- la thèse est un transfert d'os d'une tombe dans une autre … Je suis convaincu que préparer un article au lieu d'une thèse valorise un travail.. Ecrire un article est plus difficile que de copier / coller l'histoire de la maladie que le jury connait, que d'expliquer des banalités dignes de Paris Match, que ditre que toute maladie est un problème de santé publique ;
- certains imposteurs savent "beautifier" leurs résultats ! en disant "Mes résultats n'étaient pas significatifs mais néanmoins indicatifs d'une tendance…." et hop, tout va mieux….
- ne pensez pas au lecteur, il faut convaincre un comité de rédaction, des relecteurs externes qui vont décider de la publication… vous écrivez pour un rédacteur en chef qui décide sur 3 éléments : la science, l'émotion et le business ;
- je me suis laissé aller à dire qu'une revue excellente, que je recommande est un journal d'opinions… oulalala…. crime… c'est Prescrire, modèle réussi, de qualité, qui est factuel, mais représente une école de pensée….
- j'ai évoqué la destinée de Georges Lundberg, ancien rédacteur du JAMA…..
Quelle a été ma chance de rencontrer le meilleur département de médecine générale de france : il va falloir compter sur leurs publications d'ici quelques ou mois : voici quelques diapos.
Un commentaire
Votre titre est un bonheur pour les anthropologues, merci !