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Faut-il interdire aux médecins généralistes d’écrire sur la médecine générale ?

Points clés

Ce titre illustre la problématique des liens d'intérêts. En août 2011, Fiona Godlee, rédactrice du BMJ, a publié un éditorial en réaction à la FDA qui avait décidé d'accepter un peu plus d'experts ayant des liens d'intérêts dans ses panels. Fiona posait la question : est-ce que le BMJ doit refuser des éditoriaux et revues générales provenant d'auteurs ayant des liens d'intérêts ?

Félicitons le BMJ qui, le 10 septembre, a publié 9 lettres en réponse à cette question. Les positions sont diverses, et la plupart ne vont pas dans le sens du BMJ. Sur 9 réponses, 3 sont en faveur de la publication par des auteurs ayant des liens d'intérêts, 2 en faveur du refus de ces auteurs et 4 les acceptent avec prudence (bien déclarer les liens). 

JP Kassirer, ancienr rédacteur du NEJM, regrette que le NEJM ait abandonné cette pratique de refuser les contributions d'auteurs ayant des liens d'intérêts. JP Kassirer avoue que c'était beaucoup de travail pour choisir les auteurs ! Deux lettres ont retenu mon attention :

  • Richard Smith, ancien rédacteur du BMJ, demande l'indulgence avec un argument : faut-il interdire aux médecins généralistes d'écrire sur la médecine générale ? C'est le même cas de figure : la plupart des auteurs ont des liens d'intérêts…
  • L McCay, de Bupa, a cette phrase "By singling on industry ties, the BMJ proposes to systematically discriminate against a particular group of people without evidence based justification. "

Mon impresssion est qu'avec ces lettres, le BMJ ne sera pas tenté de refuser les éditoriaux et revues générales d'auteurs ayant des liens d'intérêts…

 

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2 commentaires

  • Je ne comprends pas bien le raccourci,
    « Faut-il interdire aux médecins généralistes d’écrire sur la médecine générale? »
    « Faut-il interdire aux médecins qui touchent des pots de vins d’écrire sur la médecine ? »
    Faute avouée étant à moitié pardonnée, je crois qu’on peut tout écrire, du moment qu’est précisé clairement quelle est la part du temps passé et du salaire imposable, entre la dépendance et l’indépendance.
    Il y a des tas de gens indépendants, qui disent n’importe quoi, et des consultants payés par l’industrie qui dispensent un enseignement de grande qualité. (Du moment qu’on sait pour qui ils roulent)
    BlueGYN
    (Libéral exclusif à Plein temps, Blogeur non rémunéré, environ 500 euros de pots de vin par an, faisant partie des indépendants qui disent l’importe quoi)

    Répondre
  • Bonjour,
    Merci pour votre commentaire.
    La position de R Smith, ancien rédacteur du BMJ, est d’accepter que ceux qui tirent un bénéfice d’une situation puissent en parler dans les journaux.. et il prend comme exemple la médecine générale.
    Il s’agit du débat concernant des journaux qui n’acceptent pas les auteurs ayant des liens avec l’industrie, et R Smith ne veut pas leur interdire d’écrire… il exige une transparence.
    R Smith aurait pu dire « Faut-il interdire aux cardiologues d’écrire sur la cardiologie ? » car c’est le même raisonnement qu’avec les auteurs connaissant le médicament….. »Faut-il interdire aux spécialistes du médicament d’écrire sur le médicament ? ». Il ne s’agit pas de pots de vin, mais du débat : peut-on écrire sur un sujet dont on tire bénéfice ?
    Nous connaissons tous des journaux qui n’acceptent pas des contributions de certains auteurs….. Je les appelle des bulletins paroissiaux, et nous en connaissons.
    Vous avez raison, il faut défendre la LOYAUTE et la transparence…. On peut percevoir des avantages d’une situation et être honnête.. Cela est très fréquent.
    Si vous désirez les lettres du BMJ sur ce thème, je peux les communiquer individuellement.
    HM

    Répondre

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