C'est un article de Nature Biotehcnology du 10 avril 2012 qui propose cette hypothèse. Après 4 refus, Nature Biotechnology publie cet article de Thomas Stossel qui se bat depuis quelques années pour défendre les bonnes relations entre industrie et experts. Il n’a pas la possibilité d’être aussi entendu et accepté que ceux qui défendent les opinions contraires. Je dis bien 'opinions', car cet article de Stossel a analysé 108 articles de JAMA, NEJM, Lancet et Lancet Neurology, revues qui ont des facteurs d’impact supérieurs à 20. Que montre cette annalyse ? La plupart des articles sur les liens d’intérêts sont des articles d’opinions, et les preuves manquent. Un supplément pdf donne quelques exemples troublants… Cet article est difficile à lire, mais il semble correctement fait. L'analyse faite par T Sullivan sur son blog est claire, et il traite ces journaux de coupables.
Un aspect est troublant : peu d’articles dans la littérature décrivent les bienfaits de la collaboration entre industries et experts. L’industrie, n’ayant pas le contact avec le malade, doit obligatoirement collaborer avec des experts. Les progrès dus à l’industrie sont nombreux… et l'association ACRE, présidée par T Stossel, les expose. Beaucoup d'experts en France travaillent bien avec l'industrie : vont-ils soumettre un article sur ce thème à certaines revues françaises d’opinions qui se disent scientifiques, et propagent la pensée unique ? Ces articles seront refusés.
Lesko R et al. Bias in high-tier medical journals concerning physician-academic relatiuonships with industry. Nature Biotechnology 2012;30:320-322.
Un commentaire
Même si le problème mérite d’être posé (on vois de moins en moins de recherche financées par les major de la pharmacie, dans le grandes revues)il faut rester circonspect face à de tels articles.
Est-ce que l’auteur est lui-même indépendant du syndicat de la pharmacie ou as t’il des conflit d’intérêt?
On a vu dans le passé des stratégies de communications de ces mêmes entreprises qui consistaient à noyer les informations pertinentes sous ou flot d’infirmation inutiles et redondantes pour brouiller un message pourtant clair (ils se sont inspiré des stratégies de communication des fabricants de cigarette).
Le phénomène actuel est plutôt à mettre sur le compte d’une suspicion légitime des revues suite aux nombreuses « affaires » dont certaines sont encore en justice.