Les rédacteurs, avec leur sagesse habituelle, ne se sentent pas toujours concernés par leurs propres déclarations de liens d'intérêts… Saluons l'initiative de "Kinésithérapie, La Revue' dont les déclarations d'intérêts des rédacteurs sont sur le site de la revue ! BRAVO !
Est-ce la première revue française à faire cela ? Peut-être, sauf si je me trompe ? On me dira : "La Revue Prescrire le fait depuis longtemps".. les rédacteurs n'ont aucun lien… ouais, mais ils ne déclarent pas les liens financiers qu'ils ont avec la revue : est-ce que les rédacteurs sont honorés / salariés par La Revue Prescire ? C'est un lien… Les rédacteurs, en signant collectivement sans noms d'auteurs (ils adoptent le système des auteurs fantômes), se cachent derrière un anonymat qui ne colle pas avec la transparence qu'ils demandent au système de santé..
La mode est à la transparence des professionnels de santé. Les auteurs déclarent les liens qu'ils veulent bien exposer (à noter que le JAMA demande de déclarer au maximum, car il y a toujours un truc oublié quand on investigue), et tout ceci plait. Certains écrivent : "je n'ai pas de lien en relation avec l'article" et tout le monde est content. Il est normal que les relecteurs et rédacteurs déclarent leurs intérêts. Il existerait des dérives parmi les relecteurs et rédacteurs… Est-ce que déclarer des liens aggrave le problème ? OUI.
2 commentaires
Merci Hervé pour ce relais et les réflexions qu’il appelle.
L’idée d’une transparence possible n’est-elle pas préférable à la suspicion d’un conflit potentiel ?
Dans tous les cas, en tant que rédacteurs en chef et rédacteurs, nous nous sentons plus libres, plus probes – tant vis-à-vis des auteurs que des lecteurs, en déclarant nos liens d’intérêts qu’en les taisant.
Ce n’est pas une posture, mais juste une impulsion pour inviter à progresser.
À réfléchir sur la responsabilité de publier.
Amicalement
Michel GEDDA
Rédacteur en chef de « Kinésithérapie, la revue »
Merci pour ce commentaire : oui, je suis pour la transparence… mais je suis dubitatif… Nous en sommes arrivés à perturber la plupart des professionnels qui font bien leur travail parce que des excès connus n’ont pas été combattus… Complaisance vis à vis de pratiques peu admissibles (avec 2 partenaires en général, le corrupteur et le corrompu). Je dis souvent « Faire croire que le comportement de quelques individus est le comportement moyen des professionnels de santé est une insulte à la profession »… Le fonds du problème, c’est la loyauté, pas d’avoir des liens……