DPC : la rédaction d’articles est réservée aux fidèles de la paroisse ! Proposition de fiche par des fantômes

Points clés

la Haute autorité de santé vient de publier une fiche technique méthode sur la rédaction d’articles. Je me suis
dit : bravo, bonne réflexion car écrire est un acte formateur qu’il faut
récompenser. Cela permet de faire vivre notre presse professionnelle de santé.
Mais j’ai lu cette fiche et j’ai compris qu’elle avait été probablement écrite
pour protéger des intérêts particuliers des auteurs fantômes…  hypothèse de ma part, car je n’ai pas d’arguments. Cette
fiche est inapplicable et pas très claire.
. Qu’en
penser ?

  • Le titre : « Rédaction d’article
    en matière de qualité et de sécurité des soins
     »…    donc seuls des articles dans
    ce domaine permettraient d’accéder au DPC !  Marrant, car l’auteur d’un bel essai
    randomisé dans le Lancet ou NEJM, et comparant deux stratégies diagnostiques ou thérapeutiques, ne peut pas prétendre au DPC…  par contre
    écrire sur le thème qualité et sécurité des soins est récompensé..  Cela restreint le périmètre car le nombre de
    revues qui publient sur ces thèmes est faible…. et quand elles ont publié une fois sur un thème, elles ne considèrent pas les articles similaires. Il s’agit aussi d'être conforme à une orientation nationale ou régionale ! Tout ceci pour restreindre encore le nombre d’articles qualifiants…
  • Les auteurs de la fiche sont des fantômes, ils ne sont ni remerciés ni reconnus ;

  • Définition : il faut une revue à
    comité de lecture, très bien, ayant des recommandations aux auteurs, très
    bien ! Tout type d’article qualifie pour DPC : article de recherche,
    ou mise au point ou cas clinique…  
    notons que les systèmes étrangers limitent l’attribution de crédits aux
    articles de recherche..
     ; l’investissement de l’auteur dans un cas clinique est faible par
    rapport à un article de recherche….   mais il doit falloir protéger des paroissiens…
  • Description : je suis dubitatif..
    S’agit-il de limiter cette action DPC au premier auteur, ou à tous les
    auteurs ? L’article doit être conforme aux bonnes pratiques de la
    recherche clinique : rigolade, car qui évalue cela dans les revues ? Pour un
    protocole de recherche, il faut l’accord de l’ANSM : s’agit-il uniquement
    des articles médicamenteux ?? Suivre la loi Jardé, dont il se dit que les
    décrets ne sortiront jamais… L’article doit avoir des références tirées de
    revues indexées : c’est drôle, donc arrêtez de citer des rapports
    d’institutions dans vos articles
    ; de même, il faut des références récentes : c’est encore plus drôle car certaines références anciennes sont parfois meilleures que des
    références récentes….
  • Traçabilité : « Le document requis
    est la publication (tiré à part) de l’article référencé dans un site reconnu
    (Pubmed, bibliothèque Cochrane, Trip Database, CisMef, etc..)… 
       donc si la revue à comité de lecture est
    dans la base Thomson Reuters (celle du facteur d’impact), et pas dans Pubmed…
    c’est perdu..   Ce qui est marrant, c’est
    que les articles de revues ne sont pas dans la bibliothèque Cochrane qui
    répertorie les revues systématiques des groupes Cochrane ; le plus
    marrant, c’est que Trip Database n’est pas une base de donnée, c’est un
    métamoteur utilisé par quelques initiés
    … 
    donc probablement les fantômes qui ont rédigé la fiche…
  • Conclusion : opacité, mouvements de l’ombre, absence
    de traçabilité, enfumage, c’est réussi..  
    étonnant ensuite de voir que personne n'a dû relire cette fiche…  Parmi les citations dans cette fiche, il y a les critères de American Medical Association pour attribuer des crédits aux auteurs, relecteurs et lecteurs (tests de lecture)…    s'agit-il de s'inspirer des ces critères…  ce serait une excellente idée d'utiliser des références récentes !!!!

    Je n'ai probablement rien compris : merci à ceux qui pourraient m'expliquer !

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    3 commentaires

    • Bonjour
      Que veut dire : « article en matière de qualité et de sécurité des soins »?
      C’est vaste. Certains qualiticiens vont pouvoir se mettre au « ghost writing »
      Vous pensez que l’on peut écrire sur ce sujet des cas cliniques ?
      Merci.

      Répondre
    • Merci pour ce commentaire qu’il faudrait faire suivre aux responsables de la paroisse.. Il s’agit probablement de protéger un clan, et pas de favoriser le développement des revues… car limiter la formation et l’évaluation dans les revues à une thématique est surprenant ! Tout est possible, même des cas cliniques… mais mon avis est que le cas clinique dans ce domaine ne peut pas suffire pour se former… Exercice trop simple…. Vous devriez saisir le collège de la HAS sur ces questions.

      Répondre
    • Bravo pour ce texte. HM était en forme!
      Le terme « revues à comité de lecture ayant des recommandations aux auteurs » a l’avantage de comprendre toutes les revues de mauvaise qualité et/ou de langue française!
      Qui croit qu’être indexé dans pubmed est en soi un critère de qualité
      Autre problème, certains en France n’ont pas encore compris que la signature d’un article demandait (parmi d’autres critères)) à l’auteur de l’avoir lu, critiqué, corrigé…
      mais pourrait-on demander la liste de publications sur la qualité des auteurs de la note?

      Répondre

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