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Cette transition vers l’Open Access, exigée par des institutions publiques, pour diffuser des recherches scientifiques, m’inquiète

Points clés

Il est facile de dire que l'Open Access (OA) va permettre l'accès immédiat à toutes ces données de recherche que les méchantes revues possèdent en faisant payer les utilisateurs..  Trop facile car on ne sait pas si ce nouveau monde sera meilleur…  Je viens de lire la position de "Science Europe", avril 2013, intitulée "Principles for the transition to Open access to research publications", et je suis dubitatif. Quelques positions dogmatiques me gênent.

  • Ces mouvements vers l'OA ne concernent que la diffusion des résultats originaux des recherches, sans considérer les autres rôles majeurs des revues : la formation, les news professionnelles, les débats d'idées, les cas cliniques, les correspondances, etc..   toutes activités qui concourrent à la diffusion de la science..  En favorisant l'OA, veut-on tuer les autres modes de communication scientifique ?
  • Aucune réflexion sur les risques de l'OA..  ce document part du principe que l'OA est un progrès, donc pas de discussions…   Allez voir l'OA et nos quotidiens grand public… Pensez aux prédateurs, aux revues qui vont disparaître en déconnectant un lien..  sans archives…

  • La négation des coûts, et des nécessaires allocations de ressources pour mener à bien les projets pour le tout OA ; ils le reconnaissent en disant qu'il faudra réorienter et réorganiser les budgets…   veulent-ils des synergies et économies, ou engendrer des coûts supplémentaires ? Je ne crois pas que les instances publiques puissent donner des leçons dans l'optimisation de l'utilisation des ressources…
  • L'oubli que la publication est un métier ; nos institutions veulent tout faire, alors qu'elles ne sont pas toujours capables d'archiver correctement les données originales des recherches (voir le cas D Stapel..) ; j'ai connu l'archivage industriel, pour l'archivage académique, il manque des procédures de type 'Bonnes pratiques', de vrais audits internes, etc….
  • Les institutions penseraient-elles qu'elles peuvent se substituer aux sociétés savantes et maisons d'édition qui valident, diffusent et archivent le savoir..
  • Je me calme : tout n'est pas mauvais dans cette déclaration en faveur de l'OA.. allez la lire..
  • Science Europe est une association de 51 organismes de recherche européens, fondée fin 2011 et basée à Bruxelles. Pour la France : ANR, CNRS, CEA, IFREMER, INRA, INRIA, INSERM, IRD. Je ne vois pas bien la différence avec European Science Foundation à Strasbourg car les membres sont presque les mêmes. Il doit exister quelques combats futiles entre les hommes….

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    5 commentaires

    • Il me semble que le mouvement fort vers l’OA néglige un autre problème pour certains laboratoires français. Ceux ayant un faible budget. Il apparaît impossible pour des chercheurs travaillant dans de « petits » labo universitaires (en dehors de l INSERM, CNRS) de débourser 1500 euros après avoir soumis à une revue en OA.
      Nombreux sont les chercheurs qui ne soumettent qu’à des revues traditionnelles afin d’éviter ce problème.

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    • Bien d’accord.. et encore d’autres dérives probablement, comme l’acceptation des articles quand les auteurs peuvent payer….

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    • Payer pour la publication de son propre article instaure une relation de clientèle de la part de l’éditeur, en faisant disparaitre la notion d’évaluation de l’article soumis. C’est mécanique, fatal, et…humain: l’éditeur y voit un profit puisqu’il est rémunéré, l’écrivain y voit un droit puisqu’il paye.
      C’est à mon avis, sous couvert de fausses bonnes raisons, tirer vers le bas, voir détruire l’évaluation scientifique des papiers.
      A l’époque de l’obsession du lien d’intérêt, c’est assez curieux.

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    • Je pense que l’OA est une nécessité pour permettre l’accès à la connaissance scientifique, surtout dans une discipline comme la médecine où les connaissances du clinicien sont directement en relation avec la qualité des soins. Restreindre l’accès au progrès scientifique n’est, à mes yeux, plus d’actualité à l’âge de l’information. Je me permets de citer la déclaration universelle des droits de l’homme, article 27: « Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent. ». Les revues ont justement un intérêt du fait de la valeur ajoutée qu’ils produisent: éditoriaux, correspondances, cas cliniques, etc. Le fait que l’article original soit en accès libre ne met pas en cause l’existance des revues. Il faudrait peut-être discuter une aide publique plus importante pour les petits laboratoires universitaires, mais l’accès aux publications ne peut être remis en cause à mon avis.

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    • Merci pour ces commentaires, et je retiens 2 faits : effectivement le paiement par les auteurs risque de tirer vers le bas la qualité ; certains pays semblent plus s’impliquer et apporteront des aides publiques pour communiquer la science.

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