Je me suis trompé dans mon billet du 26 avril 2013 prévoyant un crash du DPC dans quelques années, avec la publication d'un rapport de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) ou de la Cour des comptes. Erreur de ma part, le DPC, formule HPST 2009, a été mis en place le 1 juillet 2013 et le 22 juillet 2013, la ministre des affaires sociales et de la santé a annoncé qu'elle allait mandater l'Igas pour évaluer le dispositif. Erreur de ma part : en quelques jours, une ministre responsable a vu que des dysfonctionnements existaient. Il a été dit que le DPC représenterait une simplification des systèmes précédents (!!!!), mais tout n'est pas mauvais.
Les conclusions de l'IGAS seront simples :
- quelle gabegie financière depuis 2000 ! pour quel résultat ?
- mettons nous en ordre avec l'Europe, et revenons à un système plus simple que le plus simple ;
- le DPC, avec évaluation des pratiques, est une bonne chose, mais ne peut être mis en place qu'après plusieurs années de fonctionnement d'un système simple basé sur des crédits ;
- les professionnels se forment avec les revues, et récompensons les auteurs, les reviewers et les lecteurs avec des crédits ; d'ailleurs la HAS veut assurer la reconnaissance des revues françaises ;
- 74 experts pragmatiques avaient fait fonctionner un système entre 2004 et 2009 : ils sont bons, ils ont appris et pourraient aider, plutôt que de continuer avec des personnes n'ayant pas de pratique de terrain, ni expertise en 'éducation', ni connaissance internationale ;
- respectons les sociétés savantes, les associations médicales, les universités, et les Ordres professionnels ; ne tuons pas les congrès ;
- arrêtons de payer des professionnels pour se former : aucune profession libérale n'a un tel système en dehors de la santé ; se former est un acte responsable dont les coûts font partie des frais professionnels (ajoutons quelques euros aux actes des professionnels ayant leurs crédits) ;
- ne dupliquons pas pour tous les professionnels de santé un système qui n'a jamais fonctionné avec les médecins.