Michael Farthing a dédié sa carrière à la promotion des bonnes pratiques en recherche. Il faisait partie du petit groupe d'illuminés qui ont initié COPE, avec Stephen Lock, un ancien rédacteur du BMJ. Lors du congrès de Montréal sur l'intégrité scientfique, il était le guest speaker. Il vient de faire la synthèse de ses propositions pour lutter contre les mauvaises pratiques dans un article de Journal of Gastroenterology and Hepatology (accès libre) début 2014. J'ai essayé de traduire le résumé :
Les mauvaises pratiques en recherche sont maintenant reconnues comme un problème mondial important pour les chercheurs et la communauté au sens large. Des conseils sur la conduite responsable de la recherche sont maintenant très répandus, mais nous sommes concernés par la marée montante apparente des cas graves de mauvaises pratiques en recherche, et peut-être la présence généralisée plus inquiétante des pratiques de recherche douteuses . Je dirais que les conseils et la formation, bien qu'essentiels, ne sont pas suffisants. D'autres interventions, comprenant la surveillance accrue des résultats de la recherche et des audits au hasard à l'aide des meilleures technologies devraient être considérées. IL serait même souhaitable d'avoir un registre des chercheurs titulaires d'une licence. En outre, je voudrais soutenir un changement de culture dans le milieu de la recherche dans lequel les chercheurs seraient encouragés à reconnaître leurs erreurs ; ce doit être accompagné par un esprit de pardon et une programmation de la réhabilitation de la personne concernée. Pour plusieurs délinquants de 'Première league' qui sont réticents à faire face à leurs comportements délictueux, il est difficile de voir comment ils pourraient continuer à être chercheurs, et leur "enregistrement" devrait être révoqué. La recherche est de plus en plus menée par des chercheurs qui traversent les frontières nationales. La mondialisation de la recherche exige une plus grande collaboration entre les organisations qui sont responsables de garantir des normes d'intégrité de la recherche ; la nécessité de normes et directives internationales n'a jamais été aussi grande.
Parmi les QRP (Questionable Research Practices), il cite les 'flying experts' qui sont de partout et ont moins de temps pour contrôler les données, alors que les pressions diverses augmentent !
Farthing M. Research misconduct: a grand global challenge for the 21st century. J Gastroenterol Hepatol 2014;29:422-427