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Publications des recherches animales : très mauvaises et aucun progrès depuis 20 ans (voire pire ?)

Points clés

AnimauxL’éditorial du BMJ (5 juin 2014) déplore une fois de plus la mauvaise qualité des recherches animales malgré les avertissements réguliers. Que nous dit Fiona Godlee, rédactrice en chef, sous le titre « How predictive and productive is animal research? »

  1. En janvier 1994, D Altman a publié un éditorial « The scandal of poor medical research »
  2. En février 2004, P Pound et coll ont demandé : « Where is the evidence that animal research benefits humans?
  3. Début 2014, R Smith, ancien rédacteur du BMJ, a dit, sur le blog du BMJ, que cet éditorial pourrait être republié bien que la situation soit pire qu'en 1994, tout en citant les articles du Lancet sur le gaspillage de la recherche, et J Ioannidis « Why most published research findings are false? »
  4. Fin mai 2014,  Pound et coll se réjouissent de la publication de revues systématiques sur les recherches animales, mais regrettent que ces revues ne servent qu’à mettre en évidence la mauvaise qualité de la recherche animale : pas de randomisation, pas de procédures de type aveugle, pas d’allocation des traitements, analyses sélectives, biais de publications. C'est une analyse dans le BMJ :" Is animal research sufficiently evidence based to be a cornerstone of biomedical ressearch?"

Régulièrement, nous évoquons les mauvaises publications animales, que ce soit avec le triste épisode 'Séralini et OGM", ou toutes les études ayant donné de faux espoirs aux malades atteints de SLA !

Il devient impossible de faire confiance aux études animales pour prédire des effets chez l’homme, et outre le gaspillage de ces recherches, ce n’est pas très éthique… car des animaux souffrent. Et si on était capable de publier de l’excellente recherche animale, est-ce que les résultats seraient prédictifs des résultats chez l’homme ? Pas sûr….

La question de F Godlee appelle-t-elle une seule réponse ? Vaut-il mieux investir dans une meilleure recherche animale ou transférer les ressources à la recherche clinique ?  Je lis des études animales utiles, mais, à regret, je me demande parfois si je ne vais pas militer pour l’arrêt des recherches animales…

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2 commentaires

  • Comme vous le soulignez, cette interrogation à propos des expériences animales et de l’utilisation de leurs résultats en médecine humaine n’est pas récente. L’écho croissant donné à ces interrogations m’interroge : l’augmentation des connaissances alliée à une sensibilité plus largement partagée aux souffrances animales en sont elles seules la cause ? N’est-ce pas aussi – et surtout- parcequ’une alternative technique se dessine qu’il ne devient plus incongru – voire ridicule de sensiblerie – de relever les travers des modèles animaux ? Les développements de la biologie cellulaire n’ouvrent ils pas la voie à des essais pharmacologiques sur du matériel d’origine contrôlée humaine ? (Et ce à moindre coût). Big business est présent là aussi…

    Répondre
  • Lundi 23 juin, dans un article intitulé « Des organismes éprouvettes constitués à partir de cellules souches humaines pourraient remplacer les animaux de labo » Audrey Chabal faisait justement écho dans Libération à un article paru dans Nature.
    Où l’on y apprend par exemple l’existence de la hub foundation for organoid technology : http://hub4organoids.nl/about-us/what-we-do/

    Répondre

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