La vie des mégarevues est compliquée car il faut un équilibre entre la qualité éditoriale (si elle existe) et l'équilibre économique. Les groupe Frontiers vient de se séparer brutalement de 31 rédacteurs qui n'acceptaient pas le fonctionnement éditorial. J'ai pensé que les revues du groupe Frontiers étaient de bon niveau, mais j'ai peut-être été abusé…. je ne sais pas.
Le licenciement de rédacteurs est souvent controversé, comme ce fût le cas début mai, une fois de plus, pour une bonne revue, Medical Journal of Australia. Le rédacteur en chef était opposé à la reprise de cette revue par le groupe Elsevier, et le comité de rédaction a démissionné. En Australie, il y a eu plusieurs cas de dysfonctionnement de revues biomédicales, dont celui de revues douteuses…
Des rédacteurs de Fontiers in Medicine et de Frontiers in Cardiovacular Medicine se sont plaints d'interférences dans leur décisions éditoriales par les responsables du groupe. L'hsitoire est longue et complexe, et bien résumée dans ScienceInsider du 7 mai 2015. Les rédacteurs ont expliqué leurs critiques dans un manifeste de 13 pages envoyé le 23 mars 2015 à la direction. Les critiques concernaient l'indépendance éditoriale, car manifestement des décisions des rédacteurs ne sont pas appliquées, la vente de Frontiers n'a pas été expliquée correctement, et les recommandations éthiques ne sont pas suivies, et… La lecture de ces 13 pages est ^plutôt inquiétante, et on voit clairement que la stratégie économique du profit des ces mégarevues est prioritaire sur la qualité éditoriale…. ce que l'on comprend quand chaque revue a plus de 150 co-rédacteurs, etc… en bref le fonctionnement de ces mégarevues est très opaque… Frontiers a répondu très longuement, et dit que le fonctionnement était irréprochable, etc.. classique, et toujours difficile de prendre position quand on est spectateur…
Les propriétaires et fondateurs sont en Suisse, et le plus simple a été de se débarrasser des contestataires.. Circulez….