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Le facteur d’impact est un indicateur du mauvais comportement de certains rédacteurs

Points clés

Research policyUn long éditorial (5 pages du numéro de février 2016 'in progress') dans Research Policy (RP) est rassurant. Cette revue ne semble pas utiliser à outrance tous les petits stratagèmes des rédacteurs et maisons d’éditions pour gonfler le facteur d’impact. Rares sont les articles qui décrivent les pratiques perverses des rédacteurs pour augmenter le facteur d’impact. L’article explique les erreurs des universitaires qui utilisent ce facteur biaisé pour évaluer la recherche et promouvoir des carrières. Les descriptions des manipulations sont techniques et bien faites… lisez cet article pour :

  • Comprendre que le facteur d’impact a un numérateur et un dénominateur…. Nombreuses sont les stratégies pour augmenter le numérateur et diminuer le dénominateur… les rédacteurs savent faire… par exemple pour The Lancet, seulement 20 % des articles sont repris dans le dénominateur ! Vous voyez l’astuce qui augmente ainsi le facteur d’impact ;
  • Comprendre qu'il faut augmenter le numérateur en publiant des revues générales qui sont plus citées, et qui citent aussi beaucoup d’articles ; il y a les ‘coercive citation’, à savoir ces références que le rédacteur vous suggère fortement d’ajouter sur votre dernière version (en général des références de moins de 2 ans de la revue qui a accepté votre manuscrit) ; il y a les éditoriaux qui citent beaucoup d’articles de la revue, voire tous ceux d’un numéro ; il y a le ‘citation stacking’, à savoir des rédacteurs qui s’entendent pour citer une revue amie qui en retour citera votre revue… ceci pour éviter que Thomson Reuters ne vous élimine du facteur d’impact si votre revue a trop d’auto-citations ; des exemples avec des noms de revues sont expliqués ;
  • Savoir qu'il existe le ‘online queue stratagem’ : vous laissez deux ans, voire plus des articles en ‘ahead of print’ : ils sont en ligne, mais n’ont pas encore été mis au sommaire… et leurs citations vont être prises en comptes sur 3 à 5 ans au lieu de 2 ans, comme il est d’usage pour le calcul du facteur d’impact ; description de nombreuses stratégies de ce genre, poussées par des maison d’éditions… certains articles vite cités seront mis au sommaire plus tôt que des articles peu cités dans les 2 premières années ; bonne explication des ces stratagèmes peu acceptables.

Research Policy explique qu’avec un facteur d’impact à 3, ils découragent toutes ces stratégies peu acceptables… Si c’est vrai, c’est la seule revue qui doit être éthique… car je connais trop de rédacteurs dont l’objectif est le facteur d’impact ! Pas la qualité, le facteur d’impact ! Bien que qualité et facteur d’impact aient peut-être une relation ! Trois messages terminent l'article :

  1. le facteur d’impact a perdu toute crédibilité, et allez lire DORA ;
  2. la compétition pousse à une adaptation des règles du jeu, et c’est le cas avec le facteur d’impact ;
  3. ces manipulations sont un très petit problème par rapport à toutes les pratiques discutables en recherche qui sont l'apanage du monde académique !

Martin BR. Editors' JIF boosting stratagems — Which are appropriate and which not? Research Policy 2016;45(1):1-7.

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