Long article dans Science le 19 novembre 2015 sur la problématique des revues prises en otage : "How to hijack a journal". Cela menace toutes les revues, et nous mettons en garde les lecteurs, les auteurs et les comités de rédaction. Le piratage consiste à créer une revue similaire/miroir d'une revue existante avec un nom de domaine et URL très proches des la revue piratée (par exemple www.sciencmag.org au lieu de www.sciencemag.org). Les auteurs se font piéger car ils croient consulter leur revue habituelle, le traffic étant dérouté sur la revue fraudée.
Dans certains cas, les pirates profitent d'un enregistrement mal fait du vrai nom de domaine ou d'un renouvellement non fait immédiatement, et créent une revue… voir image ci-contre reprise de l'article de Science. L'article de Science est bien fait, mais long à lire… pour spécialistes. Une analyse plus courte sur RetractionWatch.
Nous avons décrit une revue française piratée en juin 2015, et en novembre 2015, la revue originale française et la revue piratée en anglais co-existent toujours…
Ces escrocs prennent la part des droits payés par les auteurs (APCs) et ne rognent pas le marché des abonnements. Ce marché du gold open access est en croissance très rapide, avec à long terme une disparition possible du modèle abonnement… La liste des revues piratées est très impressionnante... De nombreux exemples sont détaillés par J Beall sur son blog (bientôt 100). Nous devons être vigilants, et j'ai décrit de nombreux cas de revues prédatrices (ce sont des revues créées de novo).