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Définir le ‘biais de publication’ : impossible ! mais très bonne approche (scoping review) des rôles de tous les acteurs…

Points clés

OPEN UEIl s'agit d'une nouvelle publication du projet OPEN dont nous avons présenté en décembre 2015 les recommandations pour la publication des résultats négatifs. Le projet OPEN (to Overcome failure to Publisf nEgative fiNdings) est intéressant, et vous pouvez consulter une vidéo de présentation sur le site Cochrane français.

En décembre 2015, BMJ Open a publié un article intitulé "Bias in dissemination of clinical research findings: structured OPEN framework of what, who and why, based on literature reveiw and expert consensus" par un groupe d'experts de l'OPEN consortium. Vous pouvez lire avec intérêt les avis des 2 reviewers et réponses des auteurs, car le peer review est transparent. Cet article est une 'scoping review', que nos amis canadiens traduisent par examen de la portée (voir copie des définitions de J Grimshaw en fin de ce billet). Quelles sont les informations de cet article ? 

  • Pas de bonne définition des biais de publication ; la preuve scientifique peut être déformée par la non publication d'une étude, par la présentation partielle de données, par le retard de publication, par des mauvaises présentations des données,..
  • La plupart des 50 articles inclus dans ce travail définissent le biais de publication comme une publication sélective quelles que soient les raisons ;
  • Trois points doivent être considérés pour disséminer des résultats : quels types de données ? quel format ou moyen de disséminer ? quelle accessibilité ?
  • Quels sont les divers acteurs et leurs responsabilités dans la diffusion des données : le tableau 2 de l'article liste les rôles des auteurs, rédacteurs, reviewers, financeurs, industriels, institutions de recherche, agence de régulation, registres de protocoles et données, décideurs, et patients/lecteurs ;
  • Enfin toutes les motivations de ces acteurs pour biaiser les données ont été bien analysées…

Il faut du temps pour rentrer dans cet article, mais il est très informatif… et à garder.

Post scriptum sur examens de la portée :

Examens de la portée (copie du site http://www.cihr-irsc.gc.ca/f/41382.html
Les examens de la portée ont pour but d'analyser rapidement les concepts clés à la base d'un domaine de recherche ainsi que les principales sources et les types de résultats disponibles (80). Pour les IRSC, « les examens de la portée sont des projets exploratoires qui ratissent systématiquement la documentation disponible sur un sujet donné, en faisant ressortir les concepts clés, les théories, les sources de données probantes et les lacunes de la recherche. Il s'agit souvent de l'étape préalable à une synthèse complète, réalisée lorsqu'on s'interroge sur la faisabilité – soit parce que la documentation potentiellement utile est jugée particulièrement vaste et variée (classée par méthode, orientation théorique ou discipline), soit parce qu'on craint que la documentation soit insuffisante (81). »

Un examen de la portée peut concerner à la fois, la recherche empirique et la recherche conceptuelle, sur des questions plus vastes que celles qui sont examinées par d'autres synthèses, par exemple, le Service Delivery and Organisation Research Programme (SDO) du Royaume-Uni a commandé des examens de la portée sur la continuité des soins, les enjeux concernant les travailleurs de la santé et la cybersanté (82).

Arksey et O'Malley décrivent quatre raisons courantes pour procéder à un examen de la portée.

  • Examiner l'étendue, l'envergure et la nature de la recherche (pour fournir un aperçu de la documentation existante et reconnaître les principaux thèmes et les priorités de recherche).
  • Déterminer s'il est judicieux d'entreprendre une revue systématique complète (par exemple en constatant l'étendue de la documentation existante et l'absence de revues pertinentes).
  • Résumer des résultats de recherche parmi un ensemble de données scientifiques et les diffuser.
  • Reconnaître les lacunes de la recherche dans la documentation existante afin d'aider à la planification et à la réalisation de la recherche future (par exemple en découvrant si les études existantes ont déjà répondu à une question de recherche et en raffinant les questions de recherche et les méthodes de recherche pour les nouvelles études afin qu'elles soient guidées par les études existantes) (83).

En général, les étapes de l'examen de la portée sont similaires à celles de la revue systématique et comprennent la sélection, la collecte et la synthèse systématiques des connaissances existantes dans un vaste champ thématique (81). Toutefois, les équipes de synthèse peuvent réduire la portée des recherches en fonction de l'ampleur de l'examen de la portée et des ressources disponibles. Dans le cadre d'un examen de la portée, il est rare que l'on entreprenne une évaluation détaillée des sources des données scientifiques découvertes ainsi que la synthèse détaillée des résultats des études. On rassemble plutôt les données scientifiques découvertes en utilisant un cadre analytique ou une construction thématique afin de présenter un compte rendu narratif de la documentation existante (83).

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