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C’est génial : publier les thèses, mais il faudrait former les directeurs de thèse d’abord plutôt que les étudiants

Points clés

Bull CancerJe soutiens totalement l'éditorial ci-dessous publiée dans le Bulletin du Cancer, mars 2016, volume 103 (3), 220, sous le titre "Les thèses de nos internes DES ou les mémoires de spécialité doivent être publiés. Le Bulletin du Cancer, en partenariat avec le Collège national des enseignants en cancérologie, s’engage".

Voici l'éditorial que j'ai repris entièrement ci-dessous (bravo, bravo, c'est court) : 

La publication, sous forme d’articles scientifiques, des thèses en médecine ou des mémoires de spécialité de nos internes inscrits au DES des différentes spécialités sur la prise en charge des patients ayant un cancer, est nécessaire.

Les directeurs de thèse ou de mémoire doivent, à la condition bien sûr que l’interne ait effectué un travail de qualité, stimuler et aider ce dernier à publier son travail. Le Bulletin du Cancer, revue officielle de la Société française du cancer, souhaite pouvoir publier ce type de thèse ou de mémoire sous forme d’articles scientifiques, soit en français, soit en anglais. Le Collège national des enseignants en cancérologie soutient cette démarche et souhaite s’y associer. Il est du devoir des médecins hospitalo-universitaires mais également de tout médecin encadrant un travail de thèse ou de mémoire, d’avoir pour objectif la publication du travail effectué. Publier pour la première fois est difficile et il s’agit ainsi d’aider et de former nos jeunes collègues à la publication. Cet exercice doit compléter l’écriture de la thèse et du mémoire et ainsi permettre à l’interne de se confronter aux contraintes de l’écriture d’un article scientifique.

Le comité de rédaction du Bulletin du Cancer s’engage à soutenir cette démarche et acceptera pour publication tous les travaux qui le mériteront. Bien entendu, pour être acceptés, les travaux devront répondre aux recommandations des auteurs du Bulletin du Cancer et suivre le processus habituel de revue. À vous de jouer et de stimuler et encadrer nos internes pour une publication dans le Bulletin du Cancer !

Cet éditorial est signé par JO Blay (Rédacteur en chef du Bulletin du cancer), et T André (Membre du comité de rédaction du Bulletin du cancer, Membre du bureau du Collège national des enseignants en cancérologie (CNEC)). BRAVO

 Il faudrait que les enseignants et comité de rédaction s'entendent sur quelques points :

  1. Est-ce qu'un manuscrit pour une revue peut-être soumis au jury de thèse, en lieu et place des 150 à 200 pages double interligne, police 14 qui ne sont pas bien lues ? (c'est bien plus difficile d'écrire 20 pages !)…  les enseignants sont pas clairs sur ce point majeur…    car après la thèse, la démotivation prend le dessus ; l'interne se motive pour d'autres objectifs et écrire un manuscrit de sa thèse est emmerdant ;
  2. Est-ce que les directeurs de thèse vont être formés à la direction de thèse et surtout à la rédaction de manuscrits pour revues biomédicales ? Nous avons vu que ce qui dysfonctionne le plus dans une thèse, c'est le directeur de thèse...  l'interne n'ayant pas été formé, il est pas acceptable de le rendre seul responsable des dérives…. Pour écrire, il faut du temps et une formation ;
  3. La recherche étant un travail collaboratif, est-il possible qu'une thèse soit faite par 2 ou 3 internes ? Ceci diminue d'abord la charge d'encadrement et la collaboration est indispensable ? Des doyens acceptent… d'autres NON !
  4. Soyons clairs sur les auteurs de ces manuscrits…. pas utile de rajouter des 'honoraires', à savoir ceux qui ont besoin d'aide…. car les internes s'en aperçoivent et n'aiment pas ; ils le font savoir : des chefs de service sont corrects !

J'aimerais des réponses à mes questions…  car j'ai observé des doyens pas clairs sur ces points…

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5 commentaires

  • Il est tout à fait possible d’écrire une « thèse article » sous certaines conditions et qui dépendent de chaque facultés. J’ai pour ma part publié un article sur mon sujet de thèse. Mon manuscrit de thèse fait donc en effet moins de 30 pages. Ma faculté m’a simplement demandé d’écrire en français une courte introduction (<3 pages), une brève revue de la littérature (<3 pages) et une conclusion (<2 pages) et d'inclure mon article publié (en anglais).
    La vraie difficulté est de s'y prendre tôt, en effet, la plupart du temps, pour écrire une "thèse article" il faut que l'article soit accepté et non seulement soumis. Vu que le processus de publication peut être long (plusieurs mois), certains internes sont obligés d'écrire un pavé même s'ils ont effectivement écrit un article.

    Répondre
  • Tout à fait d’accord, que ce soit sur la qualité très variable des directeurs de thèse (le titre de Pr n’octroyant malheureusement pas toujours les compétences requises) ou sur la nécessité d’un format (ou raisonnement) article en vue d’une publication concomitante, ce qui est de plus en plus fait dans notre Fac de médecine, spécialité chirurgicale comme médicale.
    juste une remarque sur les auteurs il s’agit de JO BAY et non Blay (JY ) qui co-signe le papier avec T André.

    Répondre

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