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La médiocrité de Rue89 qui reprend un mauvais billet de blog sans en évaluer la qualité

Points clés

Plus jamaisNous avons évoqué le mauvais journalisme scientifique de Rue89, contrairement aux autres médias qui contrôlent la qualité des messages. En 2013, Rue89 avait publié un pamphlet 'gratuit' sans argumenter intitulé "Publications académiques : le règne de l'absurde" et les commentaires des ignorants ne font pas avancer la question. Eh bien, le 17 mai 2016, même médiocrité de Rue89 qui publie un billet du blog Affordance par un chercheur en sciences sociales. Le titre a fait le tour de la toile "Je ne publierai plus jamais dans une revue scientifique", et c'est une attaque non argumentée contre les maisons d'éditions. Ce serait trop long de reprendre tous les points en demandant la source des affirmations.

Mon premier conseil à cet homme mal élevé (il a un langage peu digne d'un chercheur) : s'il est exaspéré par les profits de sociétés, qu'il arrête de conduire ou de prendre un moyen de locomotion, car les sociétés pétrolières (et d'autres secteurs de l'économie) sont comme les maisons d'éditions, qu'il n'achète pas Apple ! S'il veut attaquer un système économique, c'est son droit, mais qu'il aille au bout de sa logique, et qu'il réalise que le chiffre d'affaires mondial des maisons d'édition est petit par rapport à d'autres secteurs. Certes, les profits sont élevés, et je comprends que cela puisse attirer des critiques.

Ce blogueur semble ignorer que la plupart des revues scientifiques sont scientifiquement gérées, éditées par des sociétés savantes et donc dans les mains des mêmes chercheurs qui publient. Si les maisons d'édition existent, c'est parce qu'elles apportent un service professionnel de qualité. Nombreux sont les scientifiques qui font de leur mieux pour améliorer le système de publication des recherches, et tous les acteurs se tiennent entre eux. Tous sont de bons professionnels (y compris les maisons d'édition), et tous se rendent compte des dérives du système.. tous ont une responsabilité… J'ai eu des témoignages de chercheurs (hors maison d'éditions) assez ulcérés par ces polémiques gratuites peu argumentées, qui ne servent à rien.

Nous avons beaucoup à faire pour gérer au mieux le passage à l'Open Access… arrêtons les discussions stériles mises sur la place publique. Rue89 devrait s'assurer de ne pas confondre preuves et opinions (qui sont d'ailleurs respectables).

PS : je suis rédacteur adjoint de La Presse Médicale, revue Elsevier.

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6 commentaires

  • « Ce serait trop long de reprendre tous les points en demandant la source des affirmations. » VS « J’ai eu des témoignages de chercheurs (hors maison d’éditions)  » : citez vos sources, SVP (les chercheurs qui témoignent)

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  • Merci pour cette remarque… je confirme : polémique sans réflexions ni citations des sources… Ce n’est même par du bon journalisme
    H Maisonneuve

    Répondre
  • Le débat sur les maisons d’édition est légitime. Lorsqu’un journal réclame 30 euros à un lecteur pour la lecture d’un article qu’il n’a lui-même pas corrigé et qu’il ne reverse aucun euro à l’auteur, c’est tout simplement du racket. Pour info, les « grandes maisons d’édition » que vous mentionnez ne recrutent plus que des stagiaires et des cdd avec du personnel ayant fait des études d’édition afin de faire de la mise en page. Et maintenant nous avons des journaux qui réclament 2000 euros pour publier votre article parfois uniquement en ligne (BMJ open, BMC, plosone…). Est-ce qu’un journaliste paie pour que son article soit publié?
    On arrive à un système où la recherche publique paie ses chercheurs, paie leurs publications et repaie les chercheurs en fonction des journaux dans lesquels ils ont réussi à se faire publier.
    Alors oui le système est ourdi et même si je n’apprécie pas le ton de ce chercheur, il a le mérite de soulever une vraie question.

    Répondre
  • « c’est une attaque non argumentée contre les maisons d’éditions. Ce serait trop long de reprendre tous les points en demandant la source des affirmations. »
    Vous reprochez au chercheur en question une discours non argumenté alors que vous même déclarez sans ambages que vous n’argumenterez pas. C’est un peu kafkaien.
    Par ailleurs, lorsqu’une société privée fait payer excessivement cher le travail de chercheurs financés par des fonds publics, comment qualifier cette pratique ? Racket me semble être le mot le plus approprié.
    J’attends vos arguments.

    Répondre
  • Monsieur,
    Quel serait votre deuxième conseil ? Citez vos sources, s’il vous plaît, étayez vos arguments, intéressez vos lecteurs au débat, qui doit sans doute être posé, et en écoutant tous les points de vue. Encore faut-il qu’il soient scientifiquement et/ou déontologiquement justifiés.
    Merci d’avance.

    Répondre
  • Un lien pour vous puisque vous semblez méconnaître le prix et les conditions de vente de la maison qui vous emploie :
    « Les Bibliothèques (de l’UdeM au Canada) ont sérieusement envisagé la possibilité de déconstruire le grand ensemble d’Elsevier. L’objectif, rappelons-le, était de contenir la croissance des coûts des périodiques, qui augmentent quatre fois plus vite que l’inflation, de manière à préserver le budget alloué aux livres. Les conditions exigées par Elsevier rendaient toutefois cette option désastreuse. »
    QUATRE FOIS PLUS VITE QUE L’INFLATION !!!
    La suite ici :
    http://www.bib.umontreal.ca/communiques/20151126-DB-Elsevier.htm

    Répondre

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