Félicitons Guillaume Cabanac, Université de Toulouse, pour être l'un des co-rédacteurs, des "Proceedings of the Joint Workshop on Bibliometric-enhanced Information Retrieval and Natural Language Processing for Digital Libraries(BIRNDL) co-located with the Joint Conference on Digital Libraries 2016 (JCDL 2016), Newark, NJ, USA, June 23, 2016." La table des matières est intéressante, avec des contributions que je ne peux pas toutes détailler. L'éditorial donne un aperçu du contenu des sessions. Certains articles ont attiré mon attention, par exemple "Multiple in-text reference phnomenon" ; "Exploring the leading authors and journals in major topics by citation sentences and topic modeling" ; et beaucoup d'autres thèmes de bibliométrie.
L'un des articles : "Post retraction citations in context" présente quelques 5 cas d'articles rétractés, et montre qu'ils sont toujours cités après la rétractation. La bonne pratique est de laisser en ligne les articles rétractés avec la notice de rétractation, et une mention claire de la rétractation. Les raisons pour rétracter un article sont nombreuses, et parfois les résultats restent valides (rétractation pour plagiat par exemple). Les auteurs ont analysés les citations d'articles rétractés en les classant en 'negative / neutral / positive'. Parmi les cas étudiés, il y a celui de Séralini et al, auteurs qui ont réussi à republier dans une autre revue son article rétracté….
Sur les 5 exemples, les auteurs ont montré que des articles rétractés pouvaient être cités sans mentionner la rétractation, voire en citant parfois positivement des articles invalidés… c'est un problème. Par ailleurs des citations légitimes ont été observées (un article rétracté cité pour dire qu'il a été 'invalidé'). Que faire ? Faudrait-il supprimer les articles rétractés au prix de 'détruire' des archives ????
3 commentaires
En qualité de toxicologue réglementaire, je me dois de faire le point sur l’étude de Seralini. En effet, j’ai été un temps très critique de cette publication, mais j’ai aussi écouté les arguments de GE SERALINI. Son protocole ne respecte pas la ligne directrice de l’OCDE pour les substances cancerogènes certes, mais une équipe ou un chercheur se doit -il/elle de faire des études suivant des lignes directrices faites pour évaluer réglementairement des substances chimiques? bien évidemment non. Ces protocoles OCDE sont destinés à réaliser des études pour des dossiers destinés à permettre la mise sur le marché d’une substance, par à établir un protocole de recherche; C’est d’une très grande mauvais foi de lui reprocher son protocole, quand on sait que les industries refusent de communiquer le protocole, les résultats détaillés, les données brutes et et les statistiques ! Si la recherche doit désormais se baser sur les lignes directrices, ce n’est plus de la recherche, ce sont des tests de routine, des analyses de laboratoire.
Par ailleurs, l’honneur de GE SERALINI vient d’être blanchi par 2 fois :
1/Le journal MARIANNE et son journaliste JEAN-CLAUDE JAILLETTE ont perdu en cour d’appel de Paris ce 7 SEPTEMBRE 2016, et ont été condamnés en diffamation pour avoir dénigré, comme d’autres lobbyistes, agences et académies, le Pr SERALINI au sujet de ses recherches de 2012 montrant des tumeurs de rats dues au Roundup et à un maïs OGM, étude republiée et confirmée depuis.
2/ Mr Marc Fellous, ex-Président de la Commission du Génie Biomoléculaire validant les OGM en France pour les Ministères de l’Agriculture et l’Environnement de 1998 à 2007, vient d’être renvoyé par un juge d’instruction devant le Tribunal correctionnel de Paris pour y être jugé des délits de faux et usage de faux au préjudice tant du Pr SERALINI à titre personnel que de l’Association CRIIGEN (www.criigen.org), association œuvrant pour une information indépendante sur les risques du génie génétique et des pesticides, et le développement d’alternatives. Cette ordonnance particulièrement bien motivée signifie que Mr FELLOUS sera donc jugé dans quelques mois en audience publique correctionnelle, probablement au début de l’année 2017. Cette ordonnance n’est pas couverte par le secret de l’instruction et peut donc être rendue publique. Ce faux avait eu lieu lors d’un procès perdu par Monsieur Fellous pour diffamation envers le Pr. Séralini.
C’est une victoire pour le Pr SERALINI, son équipe et le CRIIGEN, qui avait déjà gagné un procès en diffamation le 7 septembre dernier contre Marianne et son journaliste Jean-Claude Jaillette, en appel.
EN conclusion, je pense que nous devrions tous faire profil bas dans cet affaire et nous abstenir désormais de participer au lynchage collectif instrumentalisé de toute évidence.
Je me permet de répondre en tant qu’être humain (exit l’argument d’autorité) que la justice n’est pas juge de la qualité d’une étude scientifique mais des comportements individuels. Qu’il ai gagné ces procès pour diffamation ne réhabilite en rien la qualité médiocre de ces études sur le sujet. D’ailleurs, si le sujet était le contenu scientifique, il n’y aurait pas de procès pour diffamation. Que je sache, nous somme tous en droit de critiquer et questionner une étude si cette critique est factuelle.
La encore, l’action individuel de Mr Fellous ne change rien à l’étude de Séralini. Que je sache, il n’as pas modifié les résultats de séralini, ni poussé Séralini à écrire son étude tel qu’elle est présenté.
Que reste t’il donc des fait ?
Etude critique et vulgarisé :
https://theierecosmique.com/2015/06/22/nouvelle-etude-seralini-quand-les-rats-de-monsanto-sont-gaves-au-roundup/
http://seppi.over-blog.com/2015/07/le-seralini-nouveau-un-peu-de-science-beaucoup-de-pseudoscience-enormement-d-enfumage.html
Merci pour ces commentaires. Effectivement, ne confondons pas les décisions de justice sur des questions de diffamation avec le fond de la science.
Pour la science, beaucoup de commentaires, mais ce sont 6 académies qui ont signé un rapport commun, ce qui n’avait jamais été fait
http://www.academie-sciences.fr/fr/Rapports-ouvrages-avis-et-recommandations-de-l-Academie/avis-des-academies-nationales-d-agriculture-de-medecine-de-pharmacie-des-sciences-des-technologies-et-veterinaire-sur-la-publication-recente-de.html
Ce rapport est très critique et recommande de faire de ‘vraies études’. La médiatisation faite par GE Séralini n’est pas acceptable pour un scientifique.
L’analyse de la communication ‘Séralini’ sur Implications Philosophiques est passionnante http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/laffaire-seralini-12/