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Une revue systématique demande 61 semaines, environ 5 personnes, et inclut en moyenne 3 % des articles sélectionnés

Points clés
  • La publication des revues systématiques explose.. et nous savons que certaines sont très très mauvaises ! Une équipe américaine a analysé 195 revues systématiques publiées (recherche le 1 Sr Prosperojuillet 2014) et dont les protocoles ont été déposés dans le registre PROSPERO. Cet article est dans BMJ Open de début mars 2017. Ce registre contenait 3 684 protocoles lors de la recherche. Je me demande s’il faut d’ailleurs ne lire que des revues systématiques dont le protocole a été déposé avant la recherche… Des revues prestigieuses commencent à exiger un protocole pour publier une revue systématique, et ces rédacteurs ont raison. Il faudrait peut-être ne considérer que les revues systématiques qui utilisent la méthode Cochrane. L’épidémie de revues systématiques est inutile, trompeuse, voire dangereuses. Pour certains, la revue systématique est le moyen pour contrôler délais et budgets d’une recherche. Qu’ont-ils observé dans l’article du BMJ Open ?
  • Le temps moyen estimé pour faire la recherche et publier la revue systématique était de 61,3 semaines (ET 31,0 ; extrêmes 6 à 186 semaines) ; il s’agissait du temps entre la date de dépôt du protocole et la publication.
  • Douze bases de données ont été utilisées dont trois le plus fréquemment : MEDLINE, EMBASE et Cochrane, et ensuite CINAHL, PubMed, WebOfScience…….
  • Le nombre d’études identifiées par la recherche documentaire a varié de 27 à 92 020.
  • Le taux de rendement moyen des études incluses était de 2,94 % (ET 6,49 ; extrêmes de 0 à 64,71 %) ; il s’agissait du rapport entre les études incluses et les études identifiées, en éliminant les doublons, et calculé à partir du diagramme de flux PRISMA ; les extrêmes du nombre d’articles inclus étaient 0 à 291 articles.
  • Le nombre moyen d’auteurs par revue était de 5, SD = 3.
  • Les revues financées ont pris plus de temps à être faites et publiées (moyenne = 42 vs 26 semaines) et ont impliqué plus d’auteurs et de membres d’équipe (moyenne = 6,8 vs 4,8 personnes) que pour les revues qui n’ont pas déclaré de financement (p <0,001).

Bonne discussion dans cet article. Faire une revue systématique, c’est trop long car des méthodes automatisées devraient permettre de raccourcir ces délais. Plusieurs propositions dont une méthode que je ne connais pas : Findable, Accessible, Interoperable and Reusable (FAIR) metadata guidelines.

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Un commentaire

  • En vous lisant, je me suis dit qu’il devait y avoir erreur
    à l’endroit des bases de données citées. En effet, il est
    fait mention de MEDLINE puis de Pubmed.
    Cependant, n’étant pas spécialiste des bases documentaires,
    j’ai fait une recherche qui pourra peut-être profiter à d’autres
    lecteurs. MEDLINE = 23 millions de références et PubMed =
    26 millions de références. L’explication est au lien suivant: https://www.nlm.nih.gov/pubs/factsheets/dif_med_pub.html
    Du coup, j’ai voulu m’assurer que l’outil Constructeur de
    Requêtes Bibliographiques Médicales (CRBM) proposé par
    l’équipe de CISMeF interrogeait bien les 26 millions de
    références. En effet, c’est bien le cas. Même si l’équation
    de recherche s’appuie sur les mots clés MeSH lors de la
    construction, le résultat de notre requête montre que ces
    mots sont cherchés dans le titre, le résumé et les mots clés
    proposés par les auteurs de l’article.
    Conclusion: pour interroger correctement PubMed en français,
    rien de mieux que le CRBM de CISMeF.

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