C’est le BMJ de Noël 2016 qui a publié un article très original, et pas uniquement humoristique. Le titre « Nominal ISOMERs (Incorrect Spelling Of Medicines Eluding Researchers) – variants in the spellings of drug names in PubMed : a database review ». Des chercheurs anglais ont fait des requêtes sur PubMed avec des dénominations médicamenteuses. Il existe dans les bases des fautes d’orthographes, et les médicaments sont souvent mal orthographiés dans ces bases et dans les hôpitaux. Donc une recherche passe à coté des articles mal indexés, mal orthographiés, et pour les médicaments des fautes sont habituelles (savoir mettre les i et y au bon endroit !!).
Ces chercheurs, sur de nombreux exemples, ont montré qu’en questionnant ces bases et en se limitant à l’orthographe correcte, ce n’était pas suffisant. Des fautes d’orthographes dans les mots-clés/descripteurs permettent d’identifier des articles, des revues de littératures non listés avec la bonne orthographe ! Les exemples sont nombreux dans cet article : substitutions de i par y et vice versa, manque d’accents sur des voyelles, inversions de c et s et vice versa, inversion de f et ph et vice versa, etc…. beaucoup d’exemples : popranolol ou propranolol ou propanolol, omissions ou ajouts de e en fin des noms, n au lieu de nn, l au lieu de ll, amitriptyline ou amytriptilin, etc….
Ils ont testé ces mots mal orhtographiés, et pas exemple, j’ai copié le tableau 1 avec le nombre de réponses selon les orthographes de amitriptyline. Allez voir cet article qui a 6 tableaux détaillés et plein d’exemples… intéressant. Une recherche des revues systématiques sur la gentamicin a montré que 6 et 15 de ces revues ont été identifiées grâce aux fautes d’orthographes de la requête !
Les chercheurs qui font des revues de littérature devraient inclure les fautes d’orthographe parmi les mots-clés.. Ce sont les ISOMERs pour Incorrect Spelling Of Medicines Eluding Researchers…
Un commentaire
Quel manque de sérieux.
C’est proprement scandaleux.
Quand vous expliquez que la science et les publications vont mal, cet exemple « original » montrent à quel point le « grand n’importe quoi » est presque de rigueur.
En tout cas merci pour vos billets si informatifs