Editorial plaisant, d’autant plus que le premier des deux auteurs, Abe Fingerhut, est un collègue américain qui a longtemps exercé la chirurgie en France. Cet éditorial dans la prestigieuse revue Surgery est intitulé ‘Strength of verbs in medical writing should correspond to the level of evidence (or degree of causality): a plea for accuracy’.
Trop souvent les auteurs (reviewers et rédacteurs) ne font pas suffisamment attention aux verbes dans les articles biomédicaux. Le propos est d’employer les verbes à bon escient :
Les verbes descriptifs sont utiles dans les études rétrospectives, observationnelles, non comparatives, et autres méthodologies qui ne permettent pas d’établir un lien de causalité. Several descriptive verbs or verbal phrases can be used, including “are in favor, are associated with, believe, bring (forward), carry, find, get, give, have, highlight, hold, identify, look, maintain, make, observe, place, provide, put, report, suggest, support, think, underline, or underscore”, just to name some of the most commonly used.
Les verbes déclaratifs doivent être réservé aux études montrant un lien de causalité, par exemple des essais comparatifs randomisés. These include show, demonstrate, prove, establish, cause, determine, and result in, which are the most frequently used.
L'édito rappelle aussi le bon usage du temps des verbes : temps du passé pour les faits passés ; présent pour généraliser et pour les faits acquis.
J'ai repris les verbes anglais de l'éditorial, mais tout s'applique à notre langue française. D'autres bons exemples dans cet édito sur le bon usage de 'significatif', et sur les risques de ces verbes de type 'suggérer', ou en anglais 'trend'. Combien d'auteurs emploient des phrases scandaleuses comme 'Nos résultats n'étaient pas significatifs, mais ils étaient néanmoins indicatifs d'une tendance….".
Les auteurs ont cité Lewis Carroll: 'When I use a word, it means exactly what I choose it to mean nothing more, nor less' C'est simple et clair !