La communication scientifique change vite. Nous savons que les revues scientifiques sont, en volume, surtout consultées par le grand public. Par exemple, un article du JAMA est à 75 % tweetté par des non scientifiques. Par ailleurs, l'open access est une réponse aux demandes du public, de la fondation Georges Soros, et autres lobbies. Le raisonnement est imparable :"Moi, citoyen, je paye des impôts qui financent les organismes publics de recherche. Quand je veux avoir accès aux résultats des recherches que j'ai financées, je n'accepte pas de payer encore !". Et le public veut plus !
Donc, le grand public consulte les articles scientifiques et de nombreuses revues s'adaptent :
- depuis longtemps, chaque numéro deu JAMA, a la 'Patient page' en fin de numéro pour illustrer un article de la revue. Cette page est destinée à être copiée et distribuée aux patients ; un exemple de juin 2017 ;
- plus de 60 revues semblent avoir systématiquement des 'Plain language summaries' ; la liste est actualisée ;
- la revue eLife a déjà publié 2 400 eLife digest pour les patients.
Comment écrire ces résumés grand public ? Un guide de eLife (15 mars 2017) apporte quelques conseils. Son titre "Plain-language Summaries of Research: An inside guide to eLife digests". En fait eLife a une collection d'articles sur ce thème des Plain-language summaries of research".
2 commentaires
Bonjour,
Je ne suis pas complètement convaincu par cette idée. Si l’accès ne devrait pas être restreint au public pour des recherches financées par l’argent public, nous devons aussi nous poser la question de interprétation et de la compréhension.
Quand des papiers in-press se retrouvent dans des journaux grands publics avec des explications limitées, la semaine qui suit nous avons des patients avec des demandes sur ces points, peu étayés, peu discutés par les equipes travaillant sur ce sujet.
Que les consensus ou les recommandations de pratique soient accessibles, par contre semble très cohérent.
Merci pour vos remarques : sujet difficile. Mais c’est maintenant le grand public qui consulte le plus les articles scientifiques…
L’ouverture de la science génère des enjeux nombreux. Le public va-t-il décider des politiques vaccinales ? On verra de nouvelles épidémies, et il faudra malheureusement en passer par des scandales pour que les scientifiques reprennent la main