Nous avons analysé un article sur les contributions des auteurs d'une revue médicale ayant un système homogène pour les contributeurs, les Annals of Internal Medicine. Dans le même esprit, un article a été fait sur un corpus de 12 000 articles des revues scientifiques plus générales, Cet article, publié dans Science Advances en novembre 2017 a pour titre : "Authorship and contibutorship disclosures". Beau travail fait par 2 allemands, sans financement externe.
Le corpus de revues et articles qui ont été considérés est "les 15 revues ayant le plus haut facteur d'impact de la cotégorie 'Multidisciplinary science' du Web of Science. Ce sont les revues Nature, Science, Nature Communications, PNAS, Scientific Reports, … PLOS ONE… PeerJ…
Je vous ai copié la figure 1 ci-contre, à interpréter avec précaution, et avec les couleurs (en noir et blanc, cette figure devient illisible). Le nombre médian d'auteurs était 6, et sur les publications avec 6 auteurs, les contributions selon la position des auteurs ont été représentées avec des couleurs (Conception en bleu, réaliser en violet, méthodes en vert, analyses en orange, rédaction en gris, et autres en rouge). La contribution est appréciée par le nombre de contributions déclarées, à savoir 3,77 pour le premier auteur et 3,03 pour le dernier auteur sur la figure 1.
Il faut comprendre aussi, mais nécessite d'aller plus loin dans l'article : 94 % des auteurs dans les groupes de 6 étaient engagés dans l'analyse des données, 87 % dans la réalisation des expériences, 78 % dans la conception de l'étude.
Pour les auteurs correspondants : 59 % sont dernier auteur, 32 % sont premier auteur, et 9 % pour les autres.
Nous constatons que la conception est le fait du dernier et premier auteur, que la réalisation concerne les premiers auteurs, ainsi que l'analyse (mais le dernier y participe). Deux auteurs rédigent : le premier et le dernier.
Ces données montrent que la définition de l'ICMJE est suivie, mais que l'ordre des auteurs conservent un rôle prédominant au premier et au dernier auteur.
L'étude faite avec les Annals of Internal Medicine avait un avantage : les auteurs avaient utilisé la même classification, ce qui n'a pas été le cas dans cet échantillon.