Une interview de deux chercheurs du centre de jounalologie de Ottawa dirigé par David Moher a été publiée par Scholarly Kitchen pour commenter deux bons articles de cette équipe (5 décembre 2017). Voici ces 2 articles :
- En septembre 2017, dans Nature, D Moher et al ont publié un article avec un titre de magazine : « Stop this waste of people, animals and money« .
- En novembre 2017, dans Nature Human Behaviour : « How stakeholders can respond to the rise of predatory journals« .
Cette bonne équipe canadienne lance des bouées à la mer que personne ne prend…. la situation des revues illégitimes ou prédatrices est grave et peu d’experts comprennent le problème… Les auteurs se font prendre, peut-être avec leur consentement. En volume, le nombre d’articles dans ces revues prédatrices devient important… Combien d’articles chaque année dans ces revues ? Probablement plus de 500 000… et bientôt plus que dans PubMed peut-être !!! J’alerte très souvent sur ce problème, avec beaucoup de billets, mais sans convaincre !!
D Moher et son équipe ont surtout montré que ceux qui se font prendre ne sont pas uniquement des auteurs de pays en voie de développement… Ils ont analysé en détail 1907 articles provenant de 200 revues prédatrices (image ci-dessus) : 300 premiers auteurs venaient des USA…. et un gros contingent d’indiens (normal car ces revues sont faites en Inde le plus souvent). J’ai plusieurs fois expliqué que je connaissais des cas français, avec des experts ayant publié volontairement dans ces revues peu chères pour faire plaisir à leur hiérarchie peu regardante !