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Pourquoi vous ne devriez pas croire ce que vous lisez dans les revues biomédicales : F Godlee, rédactrice du BMJ

Points clés

FionaC'est le tire d'une bonne conférence (novembre 2017) à la Liverpool School of Tropical Medicine, faite par Fiona Godlee, rédactrice en chef du BMJ ; vous pouvez ré-écoutez la vidéo en regardant les bonnes diapos. Il vous faut une heure tranquille, ce que j'ai fait un dimanche matin, pour avoir uns liste de cas de malveillances ou fraudes en médecine, et des conseils divers. Surtout, F Godlee a pris des exemples publiés dans le BMJ, et elle a clairement opposé la stratégie du BMJ à celles du Lancet et du NEJM qui tendent à être souples sur quelques relations avec l'industrie, et ne veulent pas reconnaître des erreurs. F Godlee a précisé qu'elle prenait des exemples en médecine clinique, mais que les recherches animales étaient de plus mauvaise qualité !

  • Fiona a commencé par lire des extraits d'un article de plus de 20 ans qui est très actuel, à savoir celui de Doug Altman intitulé "The scandal of poor medical research" (BMJ 1994). La première phrase : "We need less resarch, better research, and research done for the right reason"…   rien de plus à ajouter.. cet article reste populaire et d'actualité…
  • L'article de I Chalmers et P Glasziou, intitulé "Avoidable waste in the production and reporting of researche evidence" du 4 juillet 2009 dans The Lancet, a été le premier pour lancer les mouvements du gaspillage de la recherche. Leur hypothèse était que 85 % de la recherche était du gaspillage…
  • L'important article (BMJ 1997) de Tramer et al montrant la mauvaise efficacité de l'ondansetron avec la conclusion : "A false impression of ondansetron's efficacy may arise because a quarter of all relevant published reports are duplicates, and reporting of study results is uncritical."
  • Le travail de R Smith qui a précédé F Godlee comme rédacteur du BMJ, et publié en 2005 dans PLOS Medicine avec le titre : "Medical Journals Are an Extension of the Marketing Arm of Pharmaceutical Companies"
  • Fiona a défendu des combats du BMJ : dans l'affaire Wakefield (ROR autisme), c'est le BMJ qui a publié la série d'articles expliquant les fraudes (publiées dans le Lancet) ; elle reproche au NEJM de ne pas avoir rétracté un article de Poldermans (étude DECREASE) qui est manifestement fraudé ; les révélations du BMJ sur le Tamiflu ; les campagnes pour l'ouverture des résultats de TOUS les essais…. avec plein d'exemples de données cachées…  industrielles le plus souvent, mais aussi académiques…. ; les campagnes "Too much medicine" depuis 2002 avec des exemples ; les campagnes RIAT (Restoring Invisible and Abandoned Trials), et l'étude 329 (paroxetine) qui n'a jamais été rétractée alors que la publication est fausse.
  • Elle a bien insisté sur les différences avec le NEJM en ce qui concerne les conflits d'intérêts en défendant la politique rigoureuse du BMJ quand le NEJM est laxiste….
  • Pour terminer, Fiona a lu les 9 étapes de 'l'evidencelive manifesto'.

Merci à Bernard Granger pour l'info

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2 commentaires

  • En gros, le BMJ mon journal il est trop bien et les autres sont mauvais. C’est pas un peu court? Que fait réellement le BMJ pour améliorer la qualité de la science? Ils sont de grands spécialistes aussi de l’observationnel publié pour faire augmenter leur visibilité. Il est sur qu’il ne publie quasiment pas d’essais thérapeutiques industrielles. Ce qui pose quand même des questions
    Toutes les revues publient des mauvais articles. Le BMJ a fait un travail admirable sur le tamiflu aucun doute.
    Je trouve fascinant d’entendre que la recherche scientifique est de la merde dans son ensemble par des gens qui en vivent. Que font ils pour que ça change? EN dehors de se lamenter pas grand chose en fait.
    On ne se penche jamais sur pourquoi il y a trop d’articles. La réponse est simple, c’est le modèle d’évaluation, de promotion et de granting. Si on publie pas assez on est pas crée, pas financé, pas promus, les évaluateurs ne regardent que la qualité du journal pas celui du travail.
    Personne n’a envie de renoncer à la bibliométrie car c’est simple.
    Donc il n’y aura jamais de modifications des comportements.
    désolé d’être pessimiste mais réaliste

    Répondre
  • Bonjour
    merci pour votre commentaire. OK, elle sous-entend que BMJ est meilleur.
    Si BMJ et JAMA ont perdu tous les grands essais industriels qui sont dans NEJM et Lancet, cela est dû à des exigences fortes des rédactions de ces revues. Par exemple, JAMA voulait une analyse statistique indépendante des statisticiens des industries. par exemple BMJ refuse des articles de formation signés par des auteurs ayant des liens avec l’industrie. BMJ a aussi appuyé des mouvements de Ben Goldacre pour l’ouverture totale des données des essais.
    Par contre Lancet et NEJM ont des ressources majeures de l’industrie par les tirés à part. Il y a des données montrant que les seeding trials vont vers Lancet et BMJ http://www.h2mw.eu/redactionmedicale/2013/10/characterisation-of-trials-designed-primarily-for-marketing-purposes-rather-than-addressing-genuine-clinical-questions-a-d.html
    et pour l’article https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4720997/
    F Goodlee a cité les autres revues dans son exposé, en particulier les campagnes du Lancet Increasing Value Reducung Waste.
    Vous êtes réaliste : tout le monde se tient… et ce sont parfois les mêmes experts qui sont chercheurs, reviewers, comités de rédaction, évaluateurs dans des institutions, alloueurs de ressources dans d’autres. Seul DORA, totalement inconnu en France, a des propositions pour changer tout le système d’évaluation…. http://www.ascb.org/dora/
    Cordialement

    Répondre

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