Le numéro 323, janvier-mars 2018, de Science & Pseudo-Sciences est en kiosque (pas dans tous, il faut insister). Revue de l'AFIS (Association Française pour l'Information Scientifique). Outre quelques bons articles sur des sujets polémiques (Glyphosate, Lévothyrox, Lyme..), il contient un bon dossier sur Science et Médias avec 7 articles. Le sommaire est en ligne, avec possibilité d'acheter les numéros (voire de s'abonner). Le dossier :
- L'éditorial de JP Krivine, rédacteur en chef, montre que la situation est inquiétante, risquant de nuire à la confiance du public dans la recherche scientifique ; cet éditorial est en accès libre sur le site de l'AFIS ;
- Estelle Dumas-Mallet, Bordeaux, reprend son excellent travail avec le titre "Comment les journaux rendent-ils compte des résultats de la recherche ?" ; elle avait fait une communication au congrès mondial de l'intégrité scientifique à Amsterdam ;
- Sylvestre Huet, journaliste scientifique, cite quelques exemples pour illustrer son propos "Du journalisme et de la reproductivité des résultats scientifiques ";
- François Gonon, Bordeaux, explique "La science dans l'écosystème médiatique" ; excellentes réflexion d'un expert de ces sujets ; je cite "La médialisation entrave la liberté des chercheurs en favorisant le financement de projets de recherche les plus susceptibles d'attirer l'attention des médias " ;
- Luke Bratton, et Aimée Challenger, de Cardiff (équipe Chambers dont nous avons analysé le livre sur les 7 péchés capitaux de la recherche) ont résumé les recherches de ce groupe "Pourquoi les résultats des recherches en santé sont-ils exagérés dans les médias ?
- Stuart Wyse psychologie américain a facilité la traduction d'un bon texte de vulgarisation sur les statistiques et surtout les discussions autour des seuils "Satistiquement significatif ; les critères sont-ils suffisamment exigeants" ; j'ai bien aimé ce texte grand public simple qui permet de comprendre le jargon des statisticiens.. à lire ;
- Catherine Hill revient sur un sujet chaud : "Perturbateurs endocriniens et troubles du comportement. L'art d'alarmer la population sur des bases incertaines".
Lien d'intérêts : je collabore avec S & PS avec uen rubrique sur l'intégrité scientifique dans chaque numéro.
3 commentaires
Bonjour Hervé,
Je me suis abonné à S & PS car je trouvais la démarche louable. J’y ai lu de très bonnes choses. Malheureusement, ce positionnement critique nécessite d’être irréprochable (bien plus encore que ceux qu’on critique), or j’y ai lu des âneries, dans des domaines que je connais bien, non signés, et je me suis désabonné.
C’est vraiment dommage, car il y a une attente pour ce regard critique sur la pensée unique ou « politicoscientifiquement correcte »
Bonjour,
ce commentaire est très utile. Une lettre à la rédaction pourrait faire progresser la revue.
Il est très difficile d’être irréprochable, je l’admets volontiers.
H Maisonneuve
Parce que le docteur Dupagne lui ne dit jamais d’âneries