C’est un article intéressant mais dont les critères de jugement ne sont pas les bons. Ces auteurs espagnols rapportent leur expérience d’enseignement de la rédaction médicale sur 10 ans, avec 27 formations de 2 jours pour plus de 700 chercheurs (médecine, pharmacie, biologie). Ils donnent le programme de l’atelier sur 2 jours : classique en focalisant sur l’article original et le fonctionnement d’une revue.
Le critère principal de jugement devrait être la publication d’articles par ces apprenants, mais rien de tout cela. Il s’agit alors 
d’une évaluation standard, à savoir compter des culs sur des chaises, et une ‘smile sheet’. Il s’agit d’une feuille sur laquelle les apprenants doivent évaluer de 0 à 5 une liste d’items.
Ils ont eu 741 apprenants, et 569 ont répondu à chaud au premier questionnaire : tous sont contents avec une moyenne de 4,6 + 0,6 sur ces échelles de Likert de 0 à 5. Cela ne veut rien dire, c’est ce que j’observe dans toutes mes formations. Ils sont contents d’avoir pu être éloigné 2 jours de leur boulot quotidien. Il y a eu un follow-up questionnaire avec 182 réponses (moyenne d’âge 39,1 + 9,4 et 72 % de femmes), et banco ils ont tous progressé en comparant avant/après 11 compétences générales et 13 compétences spécifiques.
Cet article, malgré le cocoricco des auteurs, ne permet pas de savoir si ceux qui ont suivi la formation ont publié plus et mieux que ceux qui n’auraient pas eu la formation. Sa lecture est plaisante et la discussion apporte quelques bonnes réflexions, mais rien n'est prouvé !
Cet article a été publié par BMJ Open (facteur d'impact 2,369), début 2018, avec le titre "Students’ satisfaction and perceived impact on knowledge, attitudes and skills after a 2-day course in scientific writing: a prospective longitudinal study in Spain". Un tel article n'aurait pas été accepté par les meilleures revues de Medical Education, aussi payer 1350 £ (environ 1500 €) facilite la vie et les carrières avec un facteur d'impact de plus de 2 !
