C'est une bonne utilisation de la bibliométrie qui est plaisante à lire. En bref, pour être prof de neurologie aux USA, il vaut mieux être un homme ! Il s'agit d'un article du 2 avril 2018 dans JAMA Neurology (accès libre) intitulé "Sex Differences in Academic Rank and Publication Rate at Top-Ranked US Neurology Programs".
Parmi 29 institutions américaines, le % de neurologues hommes est le plus bas à Stanford (50,9 % sur 53 neurologues) et le plus haut à Harvard (76,4 % sur 102 neurologues), Johns Hopkins (77,3 % sur 75 neurologues) et à la Mayo Clinic Jacksonville (81,8 % sur 22 neurologues). Sur l'échantillon total de 1712 neurologues académiques, 1184 (69,2 %) étaient des hommes, et 528 (30,8 %) étaient des femmes, et(P < .001). Un autre résultat n'est pas étonnant : When clustering at the facility level was accounted for, men were 4 times as likely as women to be full professors (odds ratio [OR], 3.98; 95% CI, 3.00-5.29). After additional adjustment for years after medical school graduation,men were twice as likely as women to be full professors (OR, 2.06; 95%CI, 1.40-3.01).
Les hommes publient plus que les femmes ! Le nombre moyen d'articles des professeurs était de 144,0 (ET 131,9) pour les hommes et de 95,2 (ET 95,8) pour les femmes. Cette différence n'éxiste pas en début de carrière.
L'éditorial de Frances E. Jensen, MD, Department of Neurology, Perelman School of Medicine, University of Pennsylvania, est passionnant, car elle donne son avis de cheffe de service. On pourrait traduire le titre ainsi :"Combler le fossé sexuel dans le domaine émergent de la neurologie."
Nous avons analysé une étude similaire en épidémiologie avec le débat : va-t-on observer un changement démographique avec plus de femmes dans les positions seniors et celles de décideurs ?