Bonne conférence introductive du congrès de EASE le 8 juin à Bucarest, par Bernd Pulverer sur les revues EMBO. The European Molecular Biology Organization a un groupe de presse basé à Heildelberg publiant des revues en biologie.
Son introduction : les revues scientifiques ont eu pour rôle la diffusion des recherches, mais surtout l'évaluation par le peer review
qui cherche à sélectionner la qualité ; puis dans les années 80s, la course 'Publish or Perish' a fait de l'article une monnaie académique sans s'intéresser à la qualité ; il faut revenir maintenant à la transparence, l'ouverture, la mise à disposition des données sources, pour permettre la reproductibilité des recherches, etc… et abandonner le facteur d'impact qui a eu des effets délétères.
Son exposé a montré qu'il fallait des ressources, une organisation et que publier des revues était un métier. Je ne peux pas détailler tout ce qu'il a expliqué en une heure, et je vous engage à regarder les revues EMBO, et surtout les instructions aux auteurs. Allez voir la forme intitulée 'Author checklist' qui doit être remplie lors de la soumission… avec des questions méthodologiques, des conseils pour identifier les ressources… Il faut quelques heures lors d'une première soumission !!! Bernd a détaillé le travail des rédactions et donné tout leur process, avec des estimations de temps et ressources.
Bernd Pulverer a insisté sur l'enregistrement des protocoles (notion parfois nouvelle pour certains biologistes) et suggéré www.protocols.io. Pour les archivages, il a évoqué des registres (Dryad, Figshare,..) ou d'autres moyens en montrant les cahiers de laboratoires archivés, avec des projets importants.
Il existe un gap entre le travail de ces rédactions comme EMBO, et le rêve des chercheurs qui imaginent se passer de revues, en faisant leur petite cuisine pour promouvoir des 'nouveaux modèles de publication'.
Parmi les présentation sur les innovations, nous avons eu une bonne démonstration du boulot de ARPHA en Bulgarie (bonnes orientations), et de KUDOS, un système à découvrir pour augmenter l'impact de vos publications, que je n'utilise pas (pas encore ?). Nous avons eu de la pub pour Frontiers par une belle anglaise, jeune et innocente, mais toujours de l'opacité sur le business model et les profits : le rapport annuel 2017 a beaucoup de chiffres merveilleux mais sans réellement donner les méthodes de calcul de ces chiffres, et omerta sur les comptes, sur les difficultés et conflits connus dans certaines revues.