Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Publier des études négatives, OUI… mais ne plus mettre en oeuvre des pratiques semble très difficile..

Points clés

C’est un excellent éditorial de JAMA Pediatrics (23 juillet 2018) pour accompagner trois études négatives publiées dans le même numéro. L’éditorial présente les 3 études, et surtout pose la question de la « desimplementation » des pratiques. Publier les études négatives ou stériles devient plus commun..  mais ces publications des 3 essais randomisés contrôlés devraient permettre de changer des pratiques de sur ou sous utilisation des stratégies évaluées. Ce sera difficile.

Les 3 études ont montré :

  • L’air ambiant peut être une alternative acceptable à l’oxygène pour les tracés du cœur fœtal de catégorie II pendant le travail.
  • Les appels téléphoniques d’une infirmière après la sortie d’un service de pédiatrie n’entraînent pas une diminution des taux de réutilisation des services d’urgence de soins de santé.
  • Dans l’ensemble, chez les nourrissons très prématurés, le sevrage soudain et le sevrage sous pression nCPAP sont de bons choix lorsque la croissance précoce et le soutien respiratoire sont pris en considération ; chez les nourrissons nés avant 28 semaines, le sevrage sous pression peut être préféré.

L’éditorial a pour titre : « Negative Studies and the Science of Deimplementation« . Les auteurs discutent les changements de pratique, toujours difficile, et peut-être encore plus difficile quand ces études négatives vont à l’encontre de pratiques établies. Ils évoquent la science de la deimplementation : « La publication de ces études devrait contribuer à la diffusion de la prise de conscience que 3 interventions sont potentiellement sur-utilisées. Cependant, nous savons que la simple publication des résultats ne conduit pas immédiatement à des changements dans la pratique. Pour créer le changement, des approches scientifiques de mise en œuvre ou de non mise en œuvre sont nécessaires. »

Il existe toute une littérature sur la deimplementation : « La non mise en œuvre est l’élimination systématique, et structurée des pratiques de faible valeur qui ne sont plus (ou n’ont jamais été) appuyés par les meilleures données probantes disponibles, parce qu’ils sont inutiles, coûteux ou n’améliorent pas des résultats. » L’éditorial publie des stratégies de non mise en oeuvre…

Note du 1 août 2018 : grâce à une discussion avec P Biron que je remercie, nous proposons de traduire ‘deimplementation’ par : « abandon de pratiques mises en œuvres puis invalidées ».

Partagez cet article sur les réseaux:
Facebook
Twitter
Pinterest
LinkedIn

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles populaires

Archives mensuelles

Suivez-nous

Newsletter

Inscrivez-vous à notre newsletter mensuelle

Tags

Vous pourriez aussi aimer