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La communication scientifique dans une société de post-vérité : vous devez avoir des stratégies pour lutter contre les campagnes de désinformation

Points clés

Je propose ci-dessous la traduction d'un résumé de l'article intitulé : "Scientific communication in a post-truth society" Cet article PNAS a été publié dans PNAS en octobre 2018, et il mérite réflexion.

Cet article reprend une des communications lors du colloque Arthur M. Sackler de la National Academy of Sciences, “The Science of Science Communication III,” en Novembre 2017, à Washington, DC. Les vidéos des présentations sont sur le site des Académies américaines. Il y a deux vidéos (15 et 12 minutes) pour cet article écrit pas deux auteurs.

C’est un article centré sur les problématiques américaines. En 2016, 21 % des adultes américains avaient totalement confiance sur le fait que les scientifiques devraient agir dans le meilleur intérêt du public.

Voici la structure de cet article avec les intertitres :

  • The Road to Infowars : les changements ont commencé dans les années 80s avec les télévisions comme CNN, etc..   historique de l’arrivée des infox..
  • Truth, Lies, and the Internet : dans les années 90s, l’internet arrive. L’argent des réseaux sociaux cible les publicités. Dans le climat politique actuel, la confiance dans la science varie. Pour les républicains, en 1974, 53 % avaient confiance en ce concerne la communauté scientifique, et en 2016, c’était 37 %. Pour les démocrates, ce sont 45 % en 1974 et 44 % en 2016.
  • Party Polarization; An Impediment to Science Communication : tout est très binaire. Chaque parti ne reçoit et ne lit que les messages qui conviennent à leurs membres !
    • Increased partisan animosity
    • Implicit partisan biais
    • Potential Explanations for Increased Polarization.
    • Evidence of Partisan Motivated Reasoning.
  • Science vs. Motivated Reasoning: The Case of Immigration
  • Communicating Science Today

Il y a la définition des trolls et des bots, et c’est inquiétant :

A troll is an actor who uses social media to start arguments, upset people, and sow confusion among users by circulating inflammatory and often false information online. Many trolls are actually bots—automated accounts pretending to be humans—which can be programmed to spread false and misleading stories rapidly through online social networks. Between 9% and 15% of Twitter accounts are estimated to be bots, and Facebook estimates that as many as 60 million bots are currently trolling its platform; in 2016, ∼20% of all tweets concerning the presidential election came from bots.

Voici le résumé :

Au sein de la communauté scientifique, une grande attention a été accordée à l'amélioration des communications entre les scientifiques, les décideurs et le public. Jusqu'à présent, les efforts se sont concentrés sur l'amélioration du contenu, de l'accessibilité et de la diffusion des communications scientifiques. Nous soutenons ici que, dans l'environnement politique et médiatique actuel, la communication défectueuse n'est plus au cœur du problème. La méfiance à l'égard de l'entreprise scientifique et les perceptions erronées du savoir scientifique proviennent de moins en moins des problèmes de communication et de plus en plus de la diffusion à grande échelle d'informations trompeuses et partiales. Nous décrivons les profonds changements structurels qui se sont produits dans l'environnement des médias au cours des dernières décennies et leur lien avec les décisions de politique publique et les changements technologiques. Nous expliquons comment ces changements ont permis à des acteurs sans scrupules aux arrière-pensées sans scrupules de diffuser de plus en plus de fausses nouvelles, de la désinformation et de la désinformation à l'aide de trolls, de robots et d'algorithmes de réponse. Nous documentons le degré élevé d'animosité partisane, de préjugés idéologiques implicites, de polarisation politique et de raisonnement politiquement motivé qui prévalent maintenant dans la sphère publique et nous donnons un exemple concret de la façon dont des conclusions scientifiques clairement énoncées peuvent être systématiquement perverties dans les médias par une campagne sur Internet de désinformation et de mauvaise information. Nous suggérons qu'en plus de veiller à la clarté de leurs communications, les scientifiques doivent aussi élaborer des stratégies en ligne pour contrer les campagnes de désinformation et de mauvaise information qui suivront inévitablement la publication de conclusions menaçant les partisans des deux côtés du spectre politique.

 

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