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A-t-on besoin de ces revues générales qui augmentent les facteurs d’impact et évitent aux chercheurs de citer les données originales ?

Points clés

InformetricsExcellent article dans Journal of Informetrics fin 2018, mais difficile à lire car il contient trop de données sur 16 pages. Le travail bibliométrique semble bien fait à partir de la base Web of Science. Le titre "Overcitation and overrepresentation of review papers in the most cited papers", par des chercheurs espagnols. 

Il est connu que les reviews (review papers, revues générales) sont plus citées que les articles originaux et que les revues publiants des reviews ont un meilleur facteur d'impact. Ce travail apporte beaucoup de données, en comparant 35 domaines de la science, à partir de 22 millions d'articles. Il n'a pas été facile de bien définir les reviews pour cette recherche. Un article était qualifié de 'review' s'il était publié dans une rubrique reviews du journal, et s'il était précisé dans le résumé qu'il s'agissait d'une review. Avant 2010, les articles ayant plus de 100 références étaient qualifiés de 'review'. Malgré tout, les erreurs semblent peu nombreuses. Avec 35 domaines, 22 millions d'articles, les données sont nombreuses, et intéressantes. J'ai Reviewsretenu :

  • avec 856 072 'reviews' étudiées, cela représentait 3,86 % des publications ;
  • ce taux de reviews varie entre les disciplines de 10,9 % (Pharmacology, Pharmacy), 7,7 % (Cell Biology), 7,5 % (Biomchemistry Molecular Biology) à pour les taux faibles 0,5 % (Engineering Electrical Electronic) et 0,1 % (Mathematics) ;
  • au cours du temps, les revues générales ne font qu'augmenter (voir image) ;
  • dans les domaines où les parts des 'reviews' sont les plus bas, la surcitation des reviews est la plus haute, et inversement ;
  • parmi les articles les plus cités, la part des reviews est passée de 2,4 % en 1991, à 29,5 % en 2009, puis 18,5 % en 2015 (mais le temps de citation est plus court pour ces articles, donc baisse logique) ;
  • le pourcentage de 'reviews' jamais citées est entre 3,1 et 22,5 % selon le domaine, avec en moyenne 7,8 %.

Les auteurs qui ont de bonnes idées et publient d'excellents articles originaux peuvent devenir négligés quand les reviews sont préférablement citées…  "The kiss of death" dans le jargon des bibliométriciens. En pratique, il vaut mieux citer des articles originaux…..

PS du 18 avril : tout a été dit dès 1987 dans l'excellent article de C Mulrow (Annals of Internal Medicine).. à relire !

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2 commentaires

  • Il est sûr que c’est une ineptie de comptabiliser ensemble
    1- les travaux expérimentaux originaux,
    2- les réplications de travaux originaux (confirmatoires ou infirmatoires),
    3- les méta-analyses véritables (à partir de données sources),
    4- les réflexions théoriques originales,
    5- les revues générales (synthèses de résultats),
    6- les autres publications (revues de cas, documents pédagogiques, commentaires).
    Une bibliométrie sensée doit à l’évidence être effectuée dans chacune de ces différentes catégories, nécessitant que toute publication soit obligatoirement codée (1 à 6) par son éditeur.
    La mesure d’impact, au sens strict, ne devrait être prise en compte que pour les catégories 1 à 3.
    Les catégories 4 à 6 pourraient faire l’objet d’une évaluation séparée de leur nombre de citations, non prise en compte dans la mesure d’impact.
    Omettre dans une publication de citer des références sources (1,2,3,4) au profit de références secondaires (5,6) doit être considéré comme une faute éditoriale (voire une fraude scientifique dans certains cas).
    Une question délicate me parait être de savoir s’il faut exiger la citation des travaux originels (1 ou 2) quand on cite une meta-analyse véritable (3).

    Répondre
  • Bonjour,
    merci pour votre commentaire éclairé. Le business des reviews va augmenter avec l’arrivée des chinois… notamment pour les revues systématiques et méta-analyses.
    Cdlmt
    HM

    Répondre

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