Les observations de cet article signé par un chercheur californien en neurosciences/psychologie s’appliquent probablement à tous les domaines de la science. L'article a pour titre "The costs of reproducibility" et a été publié le 2 janvier 2019 dans Neuron, une revue de CellPress. La crise de reproductibilité de la science inquiète surtout les jeunes chercheurs.
Il y a 3 parties dans cet article de 3 pages :
- The futility of underpowered science : avec des exemples, l’auteur montre que trop de petites études ne mènent à rien, et qu’il faut collaborer, partager les données,.. If you can’t answer the question you love, love the question you can !
- The incentives are not yet aligned : proposer de grandes études contribue à plus de temps, moins d‘articles et moins de possibilité de carrières.. c’est facile à dire quand nous avons des positions stables… suggérer de grandes études alors que nos carrières ont été faites sur de petites études est difficile !
- Making your efforts known : mettre toutes les activités dans les CVs, participer à des études de reproductibilité, se faire connaître par les réseaux sociaux,
Cet article s’adresse aux jeunes chercheurs pour les encourager, mais il y a des messages pour les séniors dans la dernière partie ‘Colleagues, let’s admit that we have a problem’ :
- Nous devons admettre l’existence de la crise de reproductibilité et reconnaître que nous avons accepté et profité de pratiques douteuses en recherche pendant toutes nos carrières ;
- Nous devrions soutenir les jeunes chercheurs qui expriment des souhaits d’améliorer les pratiques en recherche ;
- Les jeunes chercheurs rencontrent trop de résistance quand ils veulent changer les pratiques ; une pétition proposée par des étudiants de Cambridge (UK) est citée…. Bullied Into Bad Science…. à lire ;
- Nous devrions nous focaliser sur les méthodes plutôt que sur les résultats ; il est encore difficile de publier des résultats dits ‘négatifs’ ;
- Exiger des résultats 'positifs' des thésards est un incitatif fort pour qu’ils s’engagent dans des pratiques douteuses en recherche ;
- Nous devrions montrer l’exemple en expliquant que faire correctement est plus important que publier dans une revue prestigieuse ;
- La plupart des séniors sont dans des positions de liberté et devraient encourager les juniors vers plus d’intégrité scientifique.
Un commentaire
C’est très vrai, même si des experts ne veulent pas vraiment l’admettre