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A quoi servent les congrès ? Des interrogations légitimes ! Je n’ai pas de réponses

Points clés

CongrèsDans le domaine des sciences sociales et humanités, en particulier chez les médiévistes, des réflexions sur l’intérêt des congrès circulent : sont-elles généralisables au domaine biomédical ? Dans un contexte de protection de l'environnement, est-ce que les grands congrès avec 30 000+ participants ont une utilité ? Est-ce que les comportements des jeunes chercheurs vont changer ? Difficile de répondre….

Le blog MDVZ 3 a publié (21 juin 2019) un billet ‘Colloques : le bûcher des vanités. Pour une réinvention des pratiques historiennes » par quelqu'un qui ne se présente pas explicitement (liens d'intérêts seraient utiles). Quelques commentaires sont intéressants. Il reprend surtout et commente un billet (17 mai 2019) de Mary Beard sur le blog TLS (Times Library Supplement): "The death of the conference".. Mary Beard, prof à Cambridge, est connue en Angleterre.

Ces deux billets apportent de bonnes questions, et ne se limitent pas à la caricature des vols en avion, de la préservation de la planète…  A quoi servent les congrès ? Vont-ils évoluer et comment ? Il s’agit du domaine de l’histoire dans ces billets, mais tout est transposable au domaine des sciences de la vie.

Quels sont les arguments pour prédire la mort des congrès scientifiques ?

  • Les congrès se focalisent plus sur la forme que le fond. Il s'agit de grandes messes avec des shows, des animations diverses et variées, et des objectifs de réussite sur divers critères. La réussite doit être d'abord économique car le congrès assure les ressources des sociétés savantes. La réussite scientifique est difficile à évaluer.
  • Est-ce que les outils électroniques vont avoir un impact en facilitant les contacts entre chercheurs, les collaborations, au détriment des congrès ? Autrefois, le courrier obligeait à faire le programme très en avance pour l'envoyer par voie postale… alors que maintenant, des programmes sont finalisés presque au dernier moment !!!
  • Est-ce que les petites conférences (moins de 500 personnes) ont les mêmes problématiques que les grands congrès (plus de 10 000 personnes) ?
  • Quelques remarques bien vues : la plaie des actes…  quand les conférenciers, non prévenus, apprennent qu'ils doivent écrire un texte dont la destinée n'est pas claire… avec peu d'exemplaires publiés en retard, et ils utilisent l'auto-plagiat qui apporte des confusions à la littérature !
  • Est-ce qu'un appauvrissement des conférences existe ? Je cite : Trop de colloques, trop de communications : course éperdue pour accumuler des bons points en participant activement partout ou pour organiser « son » colloque. Epuisement des chercheuses et des chercheurs, dispersion, émiettement d’une force de travail intellectuelle ainsi trop souvent diluée, affadie.
  • Les comités de rédaction des revues ne prennent pas en compte les abstracts de congrès…  donc cette production ne servirait-elle à rien ? Non, car les contacts, discussions au cours de congrès sont utiles.
  • Faut-il revoir le modèle congrès ? Je ne sais pas… Quels sont les jugements des jeunes chercheurs ? Je participe à des congrès et les rencontres sont toujours utiles pour moi, à condition d'en planifier certaines. Pour certains congrès, le lieu fait partie de la décision d'aller y participer.
  • Sans évoquer les conférences prédatrices….

J'ai assisté à un séminaire d'une demi-journée (24 juin) organisées par le Codeem (Comité de déontovigilance des entreprises du médicament) pendant laquelle les congrès ont été un peu discutés. Le thème : Modalités déontologiques de participation des entreprises du médicament à des événements et stands. Voir mes réflexions dans le billet de demain.

Merci à B Granger pour son tweet

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Un commentaire

  • En effet, personne n’a vraiment de réponse. Cependant, certains agissent déjà. Je viens de tomber par hasard sur un exemple concret : Aurélien Barrau (U. Grenoble-Alpes, IN2P3) affirme dans une interview disponible sur YT [1] qu’ ”aller à des conférences à l’autre bout du monde pour parler 20 min. devant des spécialistes, ça n’a plus de sens, il faut absolument arrêter”.
    [1] https://www.youtube.com/watch?v=_fiOXAONNZg (note : l’interview n’a rien à voir avec les congrès) c’est à 34:08 min.

    Répondre

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