Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Ouverture congrès mondial de l’intégrité scientifique : les référents français peu intéressés ?

Points clés

Hier soir, à Hong Kong, ouverture de '6th WCRI 2019'. C'est la 6ème conférence mondiale de l'intégrité scientifique. Je l'ai évoquée WCRI dans un billet du 16 mai, expliquant que 38 abstracts contenaient des similitudes, et 18 étaient du plagiat… les autres de l'auto-plagiat qui pour certains n'est pas du plagiat ! Un manifeste de 17 pages va être discuté (voir billet du 16 mai).

Séance d'ouverture classique avec les discours policés des autorités pour dire que tout va mieux, que l'intégrité est prise au sérieux, même en Chine. Rassurant ! NON !

La conférence introductive a été faite par Alain Finkel, un ingénieur australien qui est le chef scientifique dans son pays. Il a eu une carrière dans le privé en Californie avec Axon Instruments. J'ai présenté le 23 avril 2019 son éditorial dans Nature sur la règle des cinq. Bonne conférence qui s'est terminée sur trois recommandations pour les autorités qui financent des recherches et examinent des demandes de bourses, etc…   de bonnes idées, mais comment les mettre en oeuvre ?

  1. Une preuve que les chercheurs ont participé à des formations sur l'intégrité de la recherche ; il a bien insisté sur la Finkelnécessité d'avoir des formations accréditées… et pas un petit film avec quelques questions à choix multiples ;
  2. Mettre en oeuvre la règle des cinq : un dossier contient au maximum 5 articles des 5 dernières années ; pas besoin des facteurs d'impact puisque le jury va lire ces 5 articles ;
  3. Les agences ne doivent prendre en compte que des articles publiés dans des revues PPQA pour Publication Process Quality Assurance ; il a développé en détail ce que devrait être des revues PPQA en faisant appel à COPE (Committee On Publication Ethics), aux universités, aux fondations, à ceux qui ont de l'argent… pour développer un système qui 'accrédite' des revues qui respectent des principes de fonctionnement de type assurance qualité… Il a comparé cela aux normes ISO-9000. Tout est à faire, et j'ai demandé leur avis aux représentants de COPE dans la salle : NO COMMENT !

Je le cite : "It doesn’t matter how many times we say we want quality over quantity if we keep rewarding quantity."

Nous sommes 7 français semble-t-il sur 700 participants, outre la directrice de l'OFIS (Office Français de l'Intégrité Scientifique), il y a un référent intégrité sur les presque 100 qui sont nommés en France. J'ai été heureux de rencontrer Cyril Labbé de Grenoble qui a des travaux fantastiques que j'ai présentés deux fois sur ce blog ! Sa collègue francophone australienne, Jennifer A Byrne, est aussi présente. La France est moins représenté que des pays comme la Croatie…    C'est vrai que sur les 142 établissements de recherche et universités concernés par la nomination d'un référent intégrité, en envoyer un seul, c'est déjà aussi bien qu'à Amsterdam.

La 5ème conférence s'était tenue à Amsterdam en juin 2017, et j'avais fait plusieurs billets :

  • les recommandations CLUE sur la collaboration entre UNiversités et Revues scientifiques…  mais rien n'a bougé semble-t-il, car c'est toujours un preprint, bien que des sessions aient été dédiées à CLUE ; 
  • 5 % des chercheurs auraient des articles de revues prédatrices sur leur CV…    est-ce pire en 2019 ?
  • des initiatives sur la reproductibilité des données… il semble que l'on avance un peu…
Partagez cet article sur les réseaux:
Facebook
Twitter
Pinterest
LinkedIn

2 commentaires

  • N’y a-t-il pas une contradiction entre:
    « A quoi servent les congrès ? Des interrogations légitimes ! Je n’ai pas de réponses »
    et
    « Ouverture congrès mondial de l’intégrité scientifique : les référents français peu intéressés ? »
    je partage la réflexion « Dans un contexte de protection de l’environnement,  » même 700 personnes à Hong-Kong c’est probablement trop!

    Répondre
  • Bonjour
    c’est une contradiction. Effectivement, je reste partagé… Au congrès WCRI, j’ai pu rencontrer beaucoup de collègues étrangers.. mais comment évaluer la valeur de ces discussions en les comparant aux effets délétères ?
    Cordialement.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles populaires

Archives mensuelles

Suivez-nous

Newsletter

Inscrivez-vous à notre newsletter mensuelle

Tags

Vous pourriez aussi aimer