L’éditorial du Lancet du 13 juillet 2019 est accusateur pour les pratiques des auteurs. Le titre : Research integrity: recognising the responsibilities of authors. Cet éditorial commente le cas de David Latchman, un chercheur anglais qui a bricolé des western blots, des images,
etc.. Le rapport d’enquête est détaillé et libre d’accès (bravo). Une investigation a montré des manipulations douteuses dans 7 des 32 articles examinés, l’autre investigation dans 3 des 7 articles examinés.
Je traduis un paragraphe du Lancet : Les investigations ont révélé que Latchman n’était pas au courant des manipulations d’images qui se produisaient dans son laboratoire. Mais son manque d’attention aux détails de la recherche en cours et de ses rapports, ainsi que le fait qu’il ait continué à permettre que son nom figure comme auteur sur les documents, ont facilité l’inconduite et se sont traduits par de l’insouciance.
Le dernier paragraphe de cet édito est clair :
L’affaire Latchman est une leçon salutaire. La paternité est un bien précieux pour lequel les auteurs reçoivent un énorme crédit. Mais ce crédit s’accompagne d’une grande responsabilité, et il est du devoir de chaque auteur de s’assurer qu’il est satisfait de l’intégrité de toute œuvre qui porte son nom. Les leaders de la recherche ayant des responsabilités complexes et un temps limité pour la recherche devraient se demander s’il est approprié de continuer à être nommés comme auteurs de travaux menés en grande partie de façon indépendante.